Vaccin Covid-19 : un espoir pour la levée provisoire des brevets

 Vaccin Covid-19 : un espoir pour la levée provisoire des brevets

Lilian Cazabet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Vaccin Covid-19. Un espoir concernant la levée des brevets ? Des discussions entre quatre membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) avanceraient significativement.

 

« C’est une avancée majeure et ce compromis est le résultat de longues et difficiles heures de négociations » se félicitait Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, dans un communiqué (16 mars).

Cette dernière évoque les discussions autour d’une dérogation à l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) pour la production de vaccins contre la Covid-19 . Autour de la table, l’Union européenne, l’Inde, l’Afrique du Sud et les États-Unis, avancent très positivement.

Consensus

Lancée par l’Inde et L’Afrique du Sud dès 2020, l’idée d’une dérogation à l’ADPIC a pour but d’étendre la capacité de vaccination dans les pays les plus pauvres. L’UE et les Etats-Unis ont rejoint les premiers cités pour négocier en groupe restreint.

Si les négociations avancent bien, tous les détails ne sont pas encore réglés. Selon Ngozi Okonjo-Iweala, le plus dur commence. A savoir, élargir les discussions à l’ensemble des 164 membres de l’OMC. « À l’OMC, nous décidons par consensus (…) nous sommes prêts à retrousser nos manches pour travailler avec le président du Conseil des ADPIC, l’ambassadeur Lansana Gberie (Sierra Leone) afin de parvenir à un accord complet le plus rapidement possible », précise la directrice générale de l’OMC.

Blocage

Dans les rangs de l’OMC, la Suisse conserve de vives réticences face au principe d’une dérogation des droits de propriété intellectuelle. Libérer provisoirement ces droits pour rendre accessible le vaccin Covid-19 au plus grand nombre, et notamment les plus pauvres.

Mais les blocages viennent aussi de l’industrie pharmaceutique. Selon Amnesty International, Pfizer, ainsi que Moderna, Johnson & Johnson ou encore AstraZeneca, « bloquent tous le partage de technologie et font du lobbying contre la dérogation » à cet accord.

 

Charly Célinain