La gymnastique comme rempart à l’ennui des confinements

 La gymnastique comme rempart à l’ennui des confinements

Photo Moez Shaïek

Pour faire face à la normalisation du couvre-feu, des confinements et de la relative suspension de la vie sociale post Covid-19, de jeunes tunisiens font preuve d’originalité. Erij Hkiri incarne un engouement nouveau dans le pays pour un échappatoire créatif.

 

Photo Moez Shaïek

 

Subtil mélange de gymnastique artistique, d’esthétisme et de contorsion en milieu urbain, avec une dose de patriotisme et d’amour du patrimoine, ses photographies représentent une forme de néo stoïcisme. Elle y défie par une grâce certaine la torpeur d’un Tunis endormi, en somme une forme d’appropriation de l’espace public.

 

Photo Anis Boukhris

 

Les confinements comme opportunité pour la réalisation de soi

« Je suis étudiante. Je suis passionnée de gymnastique depuis mon enfance, je m’entraîne seule depuis toujours et j’ai profité du confinement pour perfectionner mon niveau. Sur Instagram j’essaye de combiner ma passion avec les beaux paysages de notre pays », nous explique l’étudiante en Master professionnel en expertise comptable à l’Institut supérieur de gestion de Tunis.

C’est la page « Tunisian Artists » qui fut la première à faire la lumière sur les talents d’Erij, une page qui se propose d’encourager les vocations créatrices de toutes sortes de jeunes artistes et intermittents tunisiens, « de la dance, à l’écriture, en passant par le chant et même la simple expression d’une douleur », affirme le créateur de la page.

« C’est la chose la plus folle que j’ai jamais faite ! », commente Erij Hkiri à propos de sa photographie désormais iconique faisant face au métro de Tunis, entre deux performances à la Médina ou encore à la Kasbah.

La contorsion est une discipline acrobatique pratiquée notamment en gymnastique et dans les arts du cirque. Elle est basée sur des mouvements de flexion et d’extension extrêmes du corps humain. Elle nécessite une importante souplesse, une certaine aptitude physique souvent naturelle, associée à un long et exigeant entraînement de plusieurs années.

 

Photo Moez Shaïek

Seif Soudani