Coup de cœur. Sara Ouhaddou, la mémoire des gestes
Les vitrines de Derb Dabachi, détail, 2024 — Exposition Cosmogrammes de Sara Ouhaddou, Institut des Cultures d’Islam, Paris, 2025. Crédit photo : DR
Verre soufflé, céramique, textile, savon de Marseille… Sara Ouhaddou explore les matériaux sans hiérarchie, pour interroger la frontière entre art et artisanat. Née en 1986 à Draguignan, dans une famille d’origine marocaine, elle développe, depuis plus de dix ans, une démarche transdisciplinaire fondée sur la collaboration avec des artisans au Maroc, en France et ailleurs.
Diplômée de l’École Olivier de Serres (arts appliqués), l’artiste met en regard des savoir-faire ancestraux et les codes de l’art contemporain, réinventant les gestes, tout en en révélant la mémoire et les récits enfouis.
Elle accompagne chacun de ses processus de création de phrases, tantôt énigmatiques, tantôt poétiques : « Ceux pour qui écrire, c’est tisser, graver, broder, sculpter, chanter, conter la poésie. »
Bleu de travail en céramique aux poches brodées, coffrets de verre ornés de motifs traditionnels, renfermant des chevaux miniatures en argent, portraits de femmes dissimulant leur visage derrière un vitrail… Autant d’œuvres hybrides que l’on découvre dans Cosmogrammes, sa première exposition monographique.
Cosmogrammes
🏛️ Institut des Cultures d’Islam • 19 rue Léon, 75018 Paris
📅 Jusqu’au 15 février 2026 • 🎟️ Entrée gratuite
