Adidas mise en garde pour spoliation du patrimoine marocain

 Adidas mise en garde pour spoliation du patrimoine marocain

Nouvelle ligne de maillots de la sélection de football algérienne conçue par Adidas.

Le ministère de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication a envoyé via son avocat, une lettre à la société allemande Adidas pour le retrait de la nouvelle collection de maillots de la sélection algérienne, dont le design appartient au patrimoine culturel du Maroc et aussi inspiré de l’art du zellige marocain.

 

Selon Mourad Elajouti, président du Club des avocats au Maroc, la lettre de mise en demeure a été adressée  mercredi 28 septembre, où il est spécifié que les motifs utilisés, appartiennent au zellige marocain. Il a indiqué aussi que le ministère de la Culture a pris la décision d’envoyer cette lettre à la firme allemande, après une réunion tenue avec de nombreux experts juridiques et spécialistes pour étudier ce sujet. Ce design est une appropriation culturelle d’une composante marocaine purement historique.

La sélection algérienne a dévoilé il y a quelques jours une nouvelle collection de ses nouveaux maillots. Une collection qui comporte des tuniques dont le design est visiblement inspiré du patrimoine historique et culturel marocain.

« Moroccan Heritage » un label contre l’appropriation du patrimoine culturel marocain

Le ministère marocain de la Culture et de la Communication avait décidé depuis une année, la création du label « Moroccan Heritage », pour contrer les tentatives répétées d’appropriation du patrimoine culturel marocain. Une décision ministérielle visant à labelliser le patrimoine national dans l’attente de la finalisation d’un décret en la matière.

Cet outil ambitionne de certifier, répertorier et inventorier le patrimoine somptueux ainsi que les savoir-faire matériels et immatériels nationaux, à même de les protéger des convoitises et des tentatives répétées d’appropriation.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, le ministère avait lancé, l’an dernier, plusieurs études anthropologiques. D’où la mise à jour d’une taxinomie du patrimoine. De l’artisanat, en passant par les savoir-faire traditionnels, la gastronomie, sans oublier la couture et les arts, toutes catégories confondues, ainsi que les traditions orales …

 

 

Mohamed El Hamraoui