Algérie : prison ferme pour fraude au baccalauréat

 Algérie : prison ferme pour fraude au baccalauréat

Algérie : prison ferme pour fraude au baccalauréat

Depuis le début des épreuves du brevet le 7 septembre et du baccalauréat le 14 septembre, près de dix élèves ont été condamnés à des peines de prison ferme allant d’un an à trois ans en Algérie. Pour cause ? Fuite des sujets d’examens et diffusion des corrigés.

Aux quatre coins de l’Algérie, des étudiants se sont vus condamnés à de lourdes peines. Trois ans de prison ferme pour deux personnes, 18 mois pour un autre, 12 pour un quatrième… La justice algérienne n’y est pas allée de main morte. Selon le ministère de la Justice, les tribunaux du pays ont commencé à prononcer « les premières peines d’emprisonnement » dès le début des épreuves de brevet et de baccalauréat.

Des condamnations lourdes

Dans un premier temps, le ministère a souligné samedi dans un communiqué qu’un élève algérien a été condamné d’une peine d’un an de prison pour avoir diffusé le corrigé d’une épreuve du Brevet d’enseignement moyen (BEM), qui a eu lieu du 7 au 9 septembre. Les étudiants du baccalauréat n’y ont pas échappé.  À travers un communiqué diffusé le 14 septembre, les autorités ont détaillé les peines encourues par les étudiants qui ont fraudé. En outre, ceux-ci encourent de fortes amendes, allant de 50.000 à 500.000 dinars. Au total, près de dix personnes ont été inculpées.

Le bras de fer des autorités

Si le ministère de la Justice a tenu à diffuser un communiqué précis, c’est probablement pour souligner son intolérance à la fraude, une pratique courante dans le pays depuis quelques années. En 2016, près de la moitié des candidats au baccalauréat se sont vus contraints de repasser les épreuves après des fuites «massives» sur internet. Amendé en avril, le code pénal criminalise dorénavant « l’atteinte aux examens et concours ». Ainsi, toute personne impliquée dans la fraude aux examens encourt une peine allant d’un à 15 ans de prison.

Coupure d’internet

Depuis le dimanche 13 septembre, à la veille des épreuves du baccalauréat, les réseaux sociaux , notamment Facebook, Twitter et Whatsapp, ont été inaccessibles, notamment durant les heures où se déroulent les examens. Internet, en général, s’est vu perturbé dans tout le pays.

Cette année, un léger retard de deux soeurs aux examens du baccalauréat s’est conclu par une exclusion, autrement dit, un ajournement jusqu’à l’année prochaine. Pour l’opinion publique algérienne, cette sanction a été jugée injuste et inacceptable.

Malika El Kettani