De 3 à 10 ans de prison pour les 12 jihadistes de la filière de Champigny

 De 3 à 10 ans de prison pour les 12 jihadistes de la filière de Champigny

La famille d’Adil Sefrioui a donc décidé de demander le renvoi du dossier à un juge d’instruction en vue de la mise en examen de son agresseur pour « tentative de meurtre ».


Les 12 prévenus au procès de la filière jihadiste de Champigny-sur-Marne ont été condamnés mardi à Paris des peines allant de trois ans, dont deux avec sursis, à 10 ans d'emprisonnement. Par deux vagues successives, les 10 et 12 août 2013, les membres de ce groupe du Val-de-Marne, en banlieue parisienne, s'étaient rendus en Syrie. Plusieurs d'entre eux s'y trouvent encore, et ont été condamnés en leur absence.


 


Plusieurs inculpés jugés par défaut ou présumés morts


Ils s'étaient radicalisés pour la plupart en fréquentant la mosquée Triton de Villiers-sur-Marne. Notamment au contact de son « imam » Mustapha Mraoui, en fuite, décrit comme un « gourou » et d'un autre homme, Karim Assani, qui occupait une place de référent religieux. Il est sans doute mort en Syrie, tout comme un autre des prévenus, Mikaël Batista.


Les deux prévenus qui comparaissaient détenus devant le tribunal correctionnel de Paris ont quant à eux été condamnés à sept et huit ans de prison. Aucun des trois prévenus qui étaient libres n'a été incarcéré à l'issue de l'audience. Préparés à l'éventualité de dormir en prison, certains avaient fait leur sac pour de se rendre au palais de justice.


 


Une sentence « équilibrée »


Parmi eux, une jeune mère de famille de 27 ans, qui s'était rendue avec ses trois enfants en Syrie pour y rejoindre son mari, dont elle est aujourd'hui en instance de divorce. Notant son « évolution positive », le tribunal correctionnel de Paris l'a condamnée à cinq ans de prison, dont trois avec sursis assorti d'une mise à l'épreuve. La partie ferme de sa peine peut être aménagée et purgée autrement qu'en détention.


Son avocate, Me Daphné Pugliesi, a salué un jugement « équilibré, qui tient compte de ce que chacun a fait, mais également de ce que chacun est ». Cette décision « lui donne une chance » et la possibilité de « s'amender » et d'élever ses enfants, a-t-elle ajouté.


Rached Cherif


(Avec AFP)

Rached Cherif