La binationalité, épine dans le pied du PS

 La binationalité, épine dans le pied du PS

Patrick Mennucci : « J’ai dit devant le groupe que si le texte (sur la déchéance de la nationalité) ne changeait pas


 


C’est vendredi que les députés vont se « livrer bataille » sur la déchéance de nationalité. D’ici là, au PS, certains se battent (trop tard ?) pour supprimer la référence à la binationalité, fruit de toute la polémique.


 


Le sujet monopolise la une de l’actualité depuis plusieurs semaines maintenant. Dans 48h et jusqu’au 8 février, les parlementaires sont appelés à se prononcer sur le projet de révision constitutionnelle sur l'état d'urgence et la déchéance de nationalité. Et c’est bien l'article 2 du projet de loi qui pose problème et embarrasse la gauche puisqu’il fait référence à la binationalité.


 


Menace au PS


Bruno Le Roux, le président du groupe PS à l'Assemblée, a annoncé hier qu’il allait demander au gouvernement de revoir la rédaction de l'avant-projet de loi d'application de la réforme constitutionnelle. De sont côté, Patrick Mennucci, qui est responsable du texte pour le groupe PS, menace de ne plus s'occuper du texte sur la déchéance s'il n'est pas réécrit. « J'ai dit devant le groupe que si le texte ne changeait pas, moi je ne serais plus responsable devant le groupe », confiait-il hier à nos confrères du Parisien.fr.


 


Divisions aussi à droite


Les socialistes demandent donc plus de garanties de l'exécutif sur la non-stigmatisation des binationaux. Silence radio du côté du gouvernement pour l’instant. Et cerise sur le gâteau, si l’on jette un coup d’œil à droite, on se rend compte que le vote du projet de révision constitutionnelle fait de moins en moins l’unanimité. Christian Jacob, le chef de file du groupe Les Républicains à l'Assemblée, a refusé de donner une position de vote sur cette réforme.


 


Chloé Juhel



 

Chloé Juhel