Nadine Morano réitère à Moscou ses propos sur la France « pays de race blanche »

 Nadine Morano réitère à Moscou ses propos sur la France « pays de race blanche »

L’ex-ministre soutient également la politique de Moscou et de Bachar al-Assad en Syrie. Jean-Christophe Verhaegen/AFP


Insensibilité au feu des critiques en France ou fuite en avant ? Nadine Morano a estimé jeudi à Moscou que la France est « un pays de race blanche avec des noirs, comme le Congo est un pays de race noire avec des blancs », répétant ses propos polémiques qui pourraient lui coûter son investiture pour les régionales.


 


Une France blanche comme le Congo est noir


Nadine Morano participe à Moscou à un forum parlementaire sur la sécurité internationale où sont également présents le député des Français de l'étranger Thierry Mariani ou la député du Front national Marion Maréchal-Le Pen. « Vous voyez, au Congo, ils reconnaissent que la France est un pays de race blanche avec des noirs, comme le Congo est un pays de race noire avec des blancs », a déclaré l'eurodéputée, juste après avoir discuté avec un représentant de la République démocratique du Congo (RDC).


Elle persiste donc avec ses déclarations déjà tenues en direct sur France 2, ce qui devrait lui couter son investiture Les Républicains en Meurthe-et-Moselle aux élections régionales de décembre. Sous le feu d’une vive critique, venant en particulier de ses alliés politiques, elle avait déjà réitéré sur les réseaux sociaux les mêmes propos sur la France, « pays judéo-chrétien (…) de race blanche qui accueille des personnes étrangères ».


 


Moscou allié indispensable et Bachar al Assad interlocuteur crédible


Fondatrice du groupe parlementaire « Pour un nouveau dialogue avec la Russie » au Parlement européen, l'ancienne ministre déléguée a également salué les frappes russes en Syrie. « La première étape est de ramener la stabilité en Syrie pour que les populations déplacées puissent rentrer chez elles. On ne peut pas ramener cette stabilité sans avoir la Russie avec nous », a-t-elle déclaré, ne voyant pas d'autre « interlocuteur crédible en Syrie » que son président Bachar al-Assad.


Elle a par ailleurs regretté les sanctions économiques contre la Russie « qui ont apporté de très graves désagréments à nos peuples ». Sanctions décidées notamment par l’Union européenne en raison de l’annexion unilatérale du territoire ukrainien de Crimée et du soutien de Moscou aux rebelles pro-russes de l’est de l’Ukraine.


Rached Cherif


(Avec AFP)

Rached Cherif