Journée mondiale de la langue arabe, dimanche 18 décembre

 Journée mondiale de la langue arabe, dimanche 18 décembre

La journée mondiale de la langue arabe célébrée dans la bonne humeur et le partage

L’IMA lance les festivités à partir d’aujourd’hui 14 au 18 décembre, pour célébrer la Journée mondiale de la langue arabe. Débats, chants et conversations sont au programme.

L’IMA célèbre la Journée mondiale de la langue arabe instaurée par l’Unesco en 2012. Cours, rencontres, spectacles sont au programme.  Arabophones apprenants de l’arabe, et non arabophones, sont invités à découvrir la 5e langue la plus pratiquée au monde, à s’ouvrir à la culture d’une grande richesse à laquelle elle donne accès.  Thématique de cette édition 2022 : « Les ponts de la traduction ».

Jeudi 15 décembre, Journée portes ouvertes. Les expositions de l’IMA à voir ou à revoir ; « Sur les routes de Samarcande, merveilles de soie et d’Or », « Baya, icône de la peinture algérienne » et « Un trésor en or. Le dinar dans tous ses États ».

Plaidoyer pour la langue arabe

Dans Plaidoyer pour la langue arabe édité par Libertalia, Nada Yafi, directrice du centre linguistique à l’IMA, remonte aux origines de la présence de l’arabe en France, explore ses multiples fonctions, analyse ses liens supposés ou réels avec la religion, ses connotations identitaires, son instrumentalisation idéologique et son rapport à la question coloniale. L’occasion de déconstruire nombre d’amalgames et de clichés, et de proposer une explication à un paradoxe bien français. Modérateur de la rencontre, le journaliste Alain Gresh.

L’arabe est aussi la deuxième langue pratiquée en France avec plus de 3 millions de locuteurs. Pourtant, c’est une des langues les moins enseignées en milieu scolaire avec seulement 3% des collégiens et des lycéens qui décident de l’apprendre. La langue serait paradoxalement très parlée mais peu transmise en France. Une table-ronde propose de dresser un état des lieux des pratiques de la langue arabe.

Des activités plus festives ; un spectacle autour des chants des « qayna », ces esclaves-chanteuses qui dominèrent la vie musicale dès l’ère préislamique. Puisant dans l’un des monuments de la culture arabe, « Kitab al-Aghani » (Livre des chants) d’Abu-l Faraj al-Ishahani. Qayna donne à voir et à entendre la parole et l’art de ces femmes aux mille talents qui animaient les cours des souverains.

Dardacha-Conversations proposent aux arabophones apprenant le français et francophones apprenant l’arabe de se réunir autour d’une table pour converser dans les deux langues. Ce sont des conversations spontanées, brèves et itinérantes. Les Dardacha de l’IMA incarnent un symbole d’échange linguistique et culturel dans un cadre convivial.

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Mishka Gharbi