Algérie : La solidarité s’organise pour libérer Khaled Drareni

 Algérie : La solidarité s’organise pour libérer Khaled Drareni

Une photo prise le 6 mars 2020 montre des manifestants algériens portant le journaliste Khaled Drareni sur leurs épaules après avoir été brièvement détenu par les forces de sécurité à Alger. RYAD KRAMDI / AFP

Un comité de soutien, comprenant personnalités et différentes ONG, s’est créé pour demander la libération du journaliste Khaled Drareni.

 

Détention

Détenu depuis le 29 mars, Khaled Drareni est devenu l’un des symboles du combat pour la liberté de la presse en Algérie.

Le journaliste est correspondant de Reporters sans frontières (RSF) et de TV5 Monde en Algérie. Il est également directeur du site d’information Casbah Tribune. Khaled Drareni « incarcéré depuis quatre mois pour avoir exercé son métier en toute indépendance » selon RSF.

Toujours selon l’ONG, Khaled Drareni risquerait jusqu’à 10 ans d’emprisonnement. Il a été accusé d’« incitation à attroupement non armé et atteinte à l’intégrité du territoire national ».

>> Lire aussi : Le journaliste Khaled Drareni toujours en garde à vue

Soutien

Afin d’intensifier la pression internationale sur l’Algérie pour libérer le journaliste, plusieurs organisations et personnalités ont créé un comité de soutien international.

Le comité de soutien rassemble notamment la Fédération Africaine des Journalistes (FAJ), Human Rights Watch (USA), Index on Censorship (UK) ou encore le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).

Le comité de soutien regroupe également de nombreux journalistes, dont les Français, Christine Ockrent et Edwy Plenel (fondateur de Mediapart).

Le 6 juillet, Khaled Drareni a été renvoyé devant le tribunal correctionnel. Son procès aura lieu le 3 août 2020, au tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, rappelle RSF.

 

« Briser l’insurrection »

Tous les vendredis, depuis le 22 février 2019, une grande partie du peuple algérien allait crier sa colère dans la rue. Afin d’exiger un changement radical du système politique.

A cause de la pandémie de Covid-19, le 17 mars dernier, le président Abdelmadjid Tebboune annonçait l’interdiction des rassemblements.

Toutefois, les organisations, comme Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA), Alliance des démocrates de la diaspora algérienne (ADDA) ou encore le Forum de solidarité euro-méditerranéen (Forsem), continuaient de dénoncer les détentions abusives de nombreux leaders du mouvement Hirak. Les organisations dénoncent une volonté du pouvoir en place de « briser l’insurrection ».

 

Charly Célinain