Le régime algérien libère un nouveau groupe de Marocains séquestrés en Algérie

 Le régime algérien libère un nouveau groupe de Marocains séquestrés en Algérie

Les dossiers de détenus marocains en Algérie ont été portés devant l’institution européenne, par l’Association marocaine d’aide aux migrants en situation vulnérable. Photo : DR

Les autorités algériennes ont procédé, mercredi 23 avril, à la libération de 40 Marocains détenus dans les prisons algériennes, a indiqué l’Association marocaine d’aide aux migrants en situation vulnérable  (AMSV), basée à Oujda.

Une affaire suivie à Strasbourg

Selon la même source, les détenus ont été transférés aux postes-frontières de Maghnia – « Akid Lotfi » et « Zouj Bghal ». Tous étaient incarcérés pour des motifs liés à la migration irrégulière. Ce groupe fait partie d’une centaine de Marocains séquestrés par le régime algérien, dont les dossiers ont été portés devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg et d’autres organisations internationales, selon l’Association marocaine d’aide aux migrants en situation vulnérable.

Toujours d’après l’AMSV, 480 Marocains sont encore emprisonnés en Algérie, tandis que six cadavres de détenus marocains reposeraient toujours dans des morgues algériennes. Cette ouverture temporaire de la frontière reste exceptionnelle : la dernière en date remonte au 17 avril, pour des raisons similaires.

Des profils variés, des accusations lourdes

Selon la même source, la majorité des détenus sont des travailleurs manuels opérant dans les secteurs du plâtre et du zellige. Ils ont été condamnés pour des accusations graves telles que la traite des êtres humains, le blanchiment d’argent et l’immigration clandestine.

En novembre 2024, deux vagues de libérations, via le poste-frontière situé à proximité d’Oujda, avaient déjà été enregistrées. Le premier groupe comptait 16 jeunes, le second 27 personnes, principalement des candidats à l’émigration irrégulière et des ouvriers du bâtiment (menuisiers, maçons, etc.).

Certains avaient purgé des peines de plus de trois ans et demi, suivies d’une année de détention administrative.