L’école à l’assaut des stéréotypes de genre

 L’école à l’assaut des stéréotypes de genre

Le ministre Français de l’Éducation et de la Jeunesse, Pap Ndiaye, s’entretient avec des élèves de l’école Emile Zola lors d’une visite de deux jours à Toulouse, dans le sud de la France, le 2 septembre 2022. Lionel BONAVENTURE / AFP

L’Education nationale veut en finir avec les inégalités de genre. Et il y a fort à faire. D’ici octobre, Pap Ndiaye annoncera « des actions concrètes ».

 

Tous les niveaux scolaires seraient concernés. Dans Le Parisien daté du 12 septembre, on apprend qu’il devrait s’agir d’éducation à la vie sexuelle et affective, c’est-à-dire les stéréotypes de genre mais aussi la lutte contre la LGBTphobie ainsi que les violences sexuelles et sexistes.

Des formations devraient être mises en place pour les enseignants ainsi que celles et ceux qui sont en charge de l’orientation des élèves. L’expérimentation a commencé dans cinq établissements scolaires du département du Nord. 150 professionnels auraient ainsi déjà été formés, à raison de deux jours de formation chacun.

Autocensure

L’égalité est une valeur essentielle de l’école… sur le papier. En effet, on le sait, les filles réussissent mieux à l’école. A 14 ans, 81% d’entre elles sont en 3ème, contre seulement 75% des garçons. Elles sont aussi plus nombreuses à avoir leur bac (84% des filles et 74% des garçons ont le baccalauréat en 2018).

Mais, en partie par autocensure, les filles se retrouvent dans des filières moins sélectives et moins valorisées que les garçons. Quand ils se jugent très bons en maths, 8 lycéens sur 10 vont en S, contre seulement 6 lycéennes sur 10.

A l’université, on dénombre 55 % d’étudiantes mais elles deviennent nettement minoritaires en classe préparatoire (42,8 %) et, surtout, dans les filières à caractère scientifique (37 %). A cela s’ajoute la ségrégation spatiale dans les cours de récréation. Les spécialistes le démontrent : le terrain de foot tracé au centre de la cour conduit les garçons à s’accaparer toute la place. Quant aux filles, elles sont reléguées à la périphérie.

 

Chloé Juhel