L’Institut des Cultures d’Islam présente l’exposition « Zone Franche »

 L’Institut des Cultures d’Islam présente l’exposition « Zone Franche »

Démarrage de l’Expo Zone Franche avec Think Tanger, doual’art et l’Institut de Culture d’Islam

Du 3 février au 1er août 2021, l’Institut des Cultures d’Islam présente en partenariat avec Think Tanger et Doual’art, l’exposition « Zone Franche ». Une manifestation organisée dans le cadre de la Saison Africa2020.

L’Institut des Cultures d’Islam, ICI, avec Think Tanger, plateforme culturelle qui explore les enjeux de l’urbanisation de la ville de Tanger, et Doual’art, un centre créé à Douala, au Cameroun, présentent du 3 février au 1er août, l’expo « Zone Franche ».

C’est une aventure humaine et collective, fruit d’une symbiose entre trois organismes artistiques qui ont mis en œuvre une grande manifestation qui s’étale sur six mois. L’idée de départ est de recueillir des témoignages d’artistes et d’experts locaux relevant de Doual’art et du Think Tanger ainsi que de l’Institut de Culture d’Islam sur la thématique du voyage légal et illégal. Un projet artistique et collaboratif qui traverse les clivages et les frontières.

Malgré le verrouillage, l’informel se faufile

La Zone Franche suit à la trace les pérégrinations heureuses et malheureuses des humains, des imaginaires, non soumis, heureusement, aux contrôles des papiers, et plus prosaïquement, retrace le mouvement des marchandises.

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Malgré les restrictions et les verrouillages des lignes frontalières, l’informel se glisse sur les trottoirs parisiens, dans les rues d’Alger, à Casa. Les hommes et les femmes, eux-aussi, pris dans la spirale d’un nomadisme imposé, à la recherche d’une survie possible, s’y faufilent. Ils construisent des gîtes de fortune à Tanger et ailleurs. De préférence sur les rives d’une mer visible. Un pont aquatique entre les contrées et un cimetière profond à ses heures de grande colère.

Hybrides, en attendant d’être reconnus citoyens du monde

Ces voyageurs des temps modernes ne sont plus tout à fait chez eux, ni installés ailleurs. Nourris de leur culture originelle, ils s’imprègnent de la nouvelle. Ils sont des personnes-réceptacles qui unissent des rites, des langues et des cultures. Des personnes dont l’essence même s’accommode du passé souvent fui, du présent provisoire et d’un futur rêvé. Des êtres hybrides, aux contours non précis. En attendant d’être reconnus citoyens du monde. C’est ce que l’expo tâchera de raconter.

Avec « Zone Franche », dans l’esprit d’un Centre culturel panafricain et temporaire, l’ICI et Africa2020, ont concocté une cinquantaine de programmes. Des spectacles vivants, des films et des conférences. Des activités, à prévoir en mode virtuel. D’autres destinées au jeune-public avec des contes et des ciné-goûters. Le palais de la Goutte d’Or met à l’honneur, pendant six mois, les artistes du continent africain et leur regard sur le monde.

Le restaurant la Table proposera sa cuisine familiale aux saveurs du Maghreb. Un bar éphémère et musical ouvrira ses portes. En attendant le soleil du mois de mai et l’ouverture du patio de l’ICI.

 

 

 

Mishka Gharbi