Salah Mejri célèbre l’indépendance de la Tunisie

 Salah Mejri célèbre l’indépendance de la Tunisie

Salah Mejri #50 et Dirk Nowitzki #41 de l’équipe des Mavericks de Dallas. TOM PENNINGTON/GETTY IMAGES/AFP


 


Le basketteur tunisien a pris part à la victoire importante de Dallas (13 points, 14 rebonds, six contres pour 33 minutes de jeu) face à Portland (132-120), dans l’optique de la qualification pour les play-offs.


 


Il s’éclate de plus en plus en NBA et ça se ressent. Alors que la Tunisie fêtait le 60e anniversaire de son indépendance, Salah Mejri en a profité pour sortir son meilleur match en carrière NBA. Utilisé 33 minutes dans la victoire des Mavs sur les Blazers, le pivot tunisien n’a pas chômé (13 points, 14 rebonds, six contres) pour finir avec un différentiel de +30 lorsqu’il était sur le terrain. « Je pense que plus 30, c’est quelque chose d’important dans un match » a déclaré le joueur, « c’est ce que j’essaye d’apporter à chaque rencontre. Protéger le cercle, aider tout le monde dans la peinture ».


Alors qu’il végétait sur le banc, une minute jouée face aux Warriors lors des 5 dernières rencontres, Salah Mejri a profité de l’occasion pour répondre présent. Maispeu importe qu’il joue ou non, le pivot ne s’en fait pas, « ma confiance est là depuis longtemps » explique-t-il avant de préciser, « je pense que ça date du jour où j’ai contré Kevin Durant et Russel Westbrook le même soir. J’étais prêt. Je veux jouer, peut-être que je jouerai mal, mais je suis prêt mentalement. Je ne fais  rien d’incroyable, juste mon job essayer de protéger les autres ».


Après la rencontre, son coach Rick Carlisle n’était pas avare en compliments pour son pivot, « je crois simplement que Mejri peut nous apporter beaucoup. De la protection sous le cercle, du rebond.  Il est rentré et a fait une grosse différence. Quand quelqu’un reste prêt et qu’il saisit les opportunités, c’est l’essence même du sport. Il faut le féliciter, et quand tu élèves ton niveau de jeu et que tu es bon, tu peux te retrouver au milieu de bonnes choses ».


Un discours encourageant pour Salah Mejri qui a également reçu les louanges du grand bonhomme de la rencontre, l’allemand Dirk Nowitzki auteur de 40 points, « il a changé le match en notre faveur aujourd’hui » s’enthousiasmait-il après le match, « on avait l’impression qu’il attirait tous les ballons. Il a eu un super timing sur des contres importants, du rebond. Il a été capable de finir dans la peinture. Il a été un "game-changer" pour nous ce soir, utilisant son envergure et ses qualités athlétiques pour protéger le cerceau ».


De quoi faire oublier les lancers francs manqués par le Tunisien qui auraient pu coûter la victoire aux siens en fin de match. Un point noir qu’il faudra gommer à l’avenir mais qui avait bien peu d’importance hier, en ce jour anniversaire de l’indépendance tunisienne, « à vrai dire, j’ai vu quelqu’un avec un drapeau tunisien dans la salle. Ca m’a vraiment touché, et ça m’a rendu fier de voir un drapeau de mon pays » a raconté le natif de Jendouba après le match. « Je parie que 90% des Américains ne savent pas où est la Tunisie, et j’en sais quelque chose » a conclu le joueur non sans un brin d’humour.


 


Jonathan Ardines

Jonathan Ardines