Football. Ligue des champions : L’OM veut enfoncer l’Inter

 Football. Ligue des champions : L’OM veut enfoncer l’Inter

Didier Deschamps et ses joueurs lors d’une séance d’entraînement hier mardi au Vélodrome de Marseille


Le coup semble bon à jouer pour l’OM, en huitièmes de finale aller de Ligue des champions, face à un Inter Milan en plein effondrement. Ce mercredi, le Vélodrome souhaite vivre une soirée européenne mémorable, mais reste à la merci d’un réveil italien.




 


Naples et Marseille sont cousines. Villes populaires, coloriées en ciel et blanc, méditerranéennes, fiers de leur fort particularisme, et défiant les regards désapprobateurs d’une partie de leurs pays respectifs. Des villes pour qui le football est plus qu’une question de vie ou de mort, pour paraphraser Bill Shankly, le mythique entraîneur écossais.


Mardi soir, Naples a montré la voie à Marseille. Opposés à un Chelsea en crise, Cavani et consorts ont prospéré sur l’état de santé délicat de leur adversaire, en remportant une victoire nette (3-1), qui leur ouvre grand les portes des quarts de finale.


Ce mercredi, l’OM affronte une autre institution mal en point, l’Inter Milan. Lors de ses cinq derniers rendez-vous de Serie A, les nerazzurri ont perdu quatre fois, et accroché un nul. Ils ont aussi encaissé des buts par valises : treize au total. Cet Inter-là paraît à la portée de l’OM, comme ce Chelsea pour les Napolitains.


L’effet d’aubaine, Didier Deschamps s’en méfie. « J’ai déjà prévenu que la valeur de cette équipe n’est pas celle que l’on a vu sur les derniers matches de Serie A. Ils ont de grands joueurs, tous internationaux, dont neuf ont débuté la finale de la Ligue des champions 2010. »


Discours respectueux de façade ? L’ex joueur et entraîneur de la Juventus connaît mieux que personne la capacité des équipes italiennes à mettre en échec tactiquement leur adversaire. Il la redoute.


 Il sait aussi que Lille se trouvait plus ou moins dans la position actuelle de l’OM au moment de rencontrer l’Inter en phase de poule, et que la double confrontation s’était soldée par deux victoires milanaises (0-1, dans le Nord, 2-1, à Milan). Les nerazzurri se trouvaient alors enlisés aux abords de la zone de relégation.


 


Un nouveau coup de yo-yo de l’Inter ?


Auteur d’un début de saison calamiteux, l’Inter a enchaîné sept succès de rang en Serie A, entre début décembre et fin janvier. Une série qui avait ramené Zanetti et consorts au pied du podium.


La perspective d’un quart de finale s’assombrissait alors considérablement pour l’OM devant le regain des Milito, Sneijder, et autres Maicon. Claudio Ranieri, appelé au mois de septembre au chevet du champion d’Europe 2010, semblait avoir trouvé la formule gagnante. Sauf que, depuis fin janvier, l’Inter accumule les humiliations.


La dernière en date, une correction reçue à domicile par le modeste Bologne (0-3). Entraîneur désormais assis sur un siège éjectable, Ranieri préfère penser que ses joueurs sauront se ressaisir au Vélodrome. « Vous allez voir, je suis certain que nous serons beaucoup plus fort en Ligue des champions qu’en Serie A », a-t-il assuré.


La qualité du onze nerazzuro, et de son banc, accrédite l’idée d’un rebond milanais. Quand un effectif rassemble des professionnels comme Milito, Forlan, Sneijder, Maicon, Lucio, ou Cambiasso, difficile de considérer l’Inter comme une proie facile. Marseille se méfie, et a raison. Mais si l’Inter tangue encore, l’OM, malgré l’absence de Loïc Rémy, se devra de saisir l’opportunité. Comme Naples avec Chelsea.


Thomas Goubin




 

Thomas Goubin