Méditerranée : le HCR et l’OIM appellent à la solidarité

 Méditerranée : le HCR et l’OIM appellent à la solidarité

Illustration – Naufrage en Méditerranée. KOSTIS NTANTAMIS / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Après un nouveau naufrage et la mort de 41 personnes au large des côtes tunisiennes, l’OIM et le HCR alertent sur la nécessité de renforcer les sauvetages en Méditerranée.

 

Départs de Tunisie

Le décompte macabre continue. Suite à un nouveau naufrage, jeudi soir (15 avril) au large de Sidi Mansour (Tunisie), 41 personnes ont été retrouvées mortes, dont un enfant. Les gardes-côtes tunisiens ont pu secourir trois survivants.

Début mars, 39 personnes migrantes avaient déjà péri au large de Sfax (Tunisie). Selon le HCR, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en 2021, « les départs en mer depuis la Tunisie vers l’Europe ont déjà plus que triplé en comparaison de la même période en 2020 ».

Coopération

Depuis début 2021, ce ne sont pas moins de 290 personnes qui ont perdu la vie en mer Méditerranée. Pour tenter d’enrayer cette hécatombe, le HCR et l’OIM appellent à la coopération avec tous les pays côtiers. Les organisations réaffirment le « besoin de renforcer et de développer les opérations de recherche et sauvetage menées par les Etats en Méditerranée centrale ».

Autre question centrale, outre celle du soutien aux autorités nationales pour prévenir les décès en mer, la question de la répression des passeurs et trafiquants d’êtres humains doit être prise en main.

Situation sanitaire

Les sauvetages en Méditerranée reposent aujourd’hui sur des ONG. Si ces dernières faisaient déjà face à des difficultés pour débarquer des personnes secourues en lieu sûr, la situation sanitaire est venue compliquer leur tâche.

Par exemple, après quatre jours d’attente d’un lieu sûr de débarquement, l’Open arms a finalement pu débarquer les personnes secourues, le 1er avril, à Pozzallo (Italie). Puis le navire a dû observer une quarantaine de 14 jours dans le port de débarquement, avant de pouvoir repartir.

L’Ocean Viking, affrété par SOS Méditerranée, était lui aussi en quarantaine à cette période. Et l’Alan Kurdi était bloqué à port en Italie. Ainsi, début avril, aucun navire de sauvetage n’était en capacité de sauver des vies en Méditerranée centrale. Personne pour empêcher ce dernier naufrage et ces 41 morts.

 

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Charly Célinain