DSK, les réactions de la classe politique en France

A la une de tous le journaux depuis son arrestation samedi 14 mai, le nom de Dominique Strauss-Kahn est également sur les lèvres de toute la classe politique française puisqu’il était pressenti pour représenter le parti socialiste aux élections présidentielles de 2012.

A propos de la date de dépôt des candidatures pour les primaires (du 28 juin au 13 juillet)  du parti socialiste, Martine Aubry, première secrétaire du PS, a affirmé que l’affaire DSK ne modifiait en rien la ligne du parti. «Ce qui se passe avec Dominique est extrêmement grave mais rien ne justifie aujourd’hui que nous changions ce que nous avons à faire. Nous avons un calendrier, je respecte ce calendrier».

Pour Benoit Hamon, porte-parole du PS, «si ces faits sont avérés, ils sont extrêmement graves. C’est une violence inacceptable qui doit être punie. S’ils n’étaient pas avérés, nous nous trouverons dans une situation où DSK est innocent et où il faudra tenir compte de ce qu’a été la violence de cet épisode. Tenons-nous en aux faits».

Pour l’ancien ministre socialiste Jack Lang, il s’agit d’une «mise au pilori médiatique d’un homme. On a le sentiment d’un acharnement médiatico-judiciaire, d’un lynchage ». Et de fustiger « Le refus de libérer sous caution Dominique Strauss-Kahn alors qu’aucun crime de sang n’a été commis et l’atteinte à la dignité de la personne».

Clémentine Autain, ancienne adjointe à la jeunesse à la mairie de Paris, a tenu à faire remarquer qu’il y a «beaucoup de témoignages en faveur de DSK, mais peu de messages de compassion pour cette femme de chambre qui accuse le patron du FMI. Il n’est pas exclu qu’une femme ait été victime d’un viol dans cette suite du Sofitel ».

Du côté de l’UMP, le secrétaire général du parti, Jean-François Copé a avoué être «un peu à court de mots», soulignant que «nous sommes maintenant entrés dans une affaire qui relève de la justice américaine, avec l’application du droit commun». Il a également demandé aux membres de l’UMP d’observer une grande réserve dans cette affaire.

Tandis que mardi 17 mai lors du petit-déjeuner de la majorité, Nicolas Sarkozy a soigneusement évité d’aborder directement le sujet tout en demandant à son assemblée de conserver «sang-froid, unité, dignité».

En revanche, Bernard Debré, député UMP, s’est, lui, laissé aller à des accusations franches au micro d’Europe 1 : «La présomption d’innocence, bien sûr ! Quand les policiers viennent vous prendre dans l’avion (…) c’est une récidive. Il faut sortir de l’hypocrisie. Ce n’est pas la première fois que DSK se livrait à ce genre d’agissements au Sofitel».

La prochaine audience de Dominique Strauss-Kahn aura lieu vendredi 20 mai.

Elections 2012

Selon un sondage internet effectué du 15 au 16 mai par la société Harris Interactive, François Hollade sortirait favori des primaires du parti socialiste dans l’hypothèse où Dominique Strauss-Kahn ne se présenterait pas.

Et au FMI ?

Pour l’heure, c’est John Lispky, le premier adjoint qui assure l’interim mais des noms circulent déjà pour remplacer l’actuel directeur du FMI. Certains parlent de Christine Lagarde, ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, ce qui en ferait la première directrice de l’institution.

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