Policier tué au Mans : tweet inopportun du maire de Toulouse

 Policier tué au Mans : tweet inopportun du maire de Toulouse

Mort d’un policier dans la Sarthe : la LDH répond à un tweet inopportun du maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc. REMY GABALDA / AFP

La ligue des droits de l’Homme répond à un tweet jugé « inopportun » du maire de Toulouse suite à la mort d’un policier dans la Sarthe.

 

« Inopportunité »

« Peut-être la ligue des droits de l’homme va-t-elle organiser des rassemblements partout en France au titre des « violences policières » ? » déclarait Jean-Luc Moudenc, maire LR de Toulouse, dans un tweet, le 6 août dernier.

Ce dernier visait donc directement la LDH juste avant d’adresser ses condoléances à la famille du policier tué par un chauffard ivre lors d’un contrôle au Mans, dans la Sarthe.

Deux jours après, la LDH répondait au maire : « Pris d’un zèle estival incongru, M. le maire de Toulouse vient de nous gratifier d’un tweet dont la démagogie le dispute à l’inopportunité́ ».

 

Violences policières

Très active contre les violences policières et contre le racisme, la LDH a tenu à clarifier le point sur lequel elle était attaquée : « Il semble qu’il ait échappé́ à M. le maire que la Ligue des droits de l’Homme n’a jamais été́ complice ou solidaire en quoi que ce soit de tels comportements à l’encontre des membres des forces de l’ordre ».

Pour rappel, l’association s’est toujours donné pour mission de combattre les injustices, le racisme, le sexisme, l’antisémitisme et les discriminations de tous ordres.

 

Interrogations

Pour la LDH, cette sortie de Jean-Luc Moudenc aurait un but précis : « cette saillie calamiteuse par un raccourci pitoyable veut ainsi discréditer le combat citoyen actuel mené́ pour le respect des libertés et des droits, contre les dérives et les violences policières ».

Une déclaration qui pousse l’association à se questionner « sur la capacité de la municipalité de Toulouse à envisager sereinement et de façon constructive les questions de sécurité et de libertés publiques. Ceci en dehors d’enjeux politiciens ».

Depuis, le conducteur responsable de la mort du policier, au Mans, a été interpellé et placé en garde à vue. Motif : « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur personne dépositaire de l’autorité publique ».

Charly Célinain