« Alexandre Benalla est bien Alexandre Benalla »

 « Alexandre Benalla est bien Alexandre Benalla »

Crédit photo : Ludovic Marin / AFP


Depuis le début de l'affaire, la fachosphère tente coûte que coûte de s'en prendre aux origines de l'ancien garde du corps d'Emmanuel Macron. Devenu Lahcene Benahlia, les rumeurs les plus folles ont le vent en poupe sur le web, porté par les sites d'extrême droite mais aussi par des sites algériens peu sérieux. Une "fake news" sans fondements.


Tout démarre avec un tweet du 21 juillet d'un conseiller régional du Rassemblement National de Bretagne. Pour Christian Chevallier, "Alexandre Benalla s'appelle Lahcene Benhalia". Le but : transformer le garde du corps comme un membre de la communauté musulmane, qui aurait des "prédispositions" à la violence.


 


Sans aucune vérification, les supposées origines marocaines de Benalla sont relayées par des blogs, une plateforme qui retweete l'information, comme étant certaine. Dans la foulée, un article du Parisien affirme que Alexandre Benalla est "originaire du Maroc" et "qu'il aurait modifié son prénom pour le franciser". L'information se base sur la présence d'Alexandre Benalla pour travailler pendant plusieurs mois au sein du groupe Velours à Casablanca, spécialisé dans la sécurité privée et dissoute depuis.


 


D'autres tweets voient en lui, le bras armé d'Israël. Le tout évidemment sans preuve ! Devenu tour à tour, agent du Mossad, membre de la Ligue de Défense Juive, "collabo" du Crif,… Sans évidemment apporter la moindre vérification sur ces éléments.


 


C'est dans cette atmosphère, que le très peu sérieux "Algérie Patriotique" jette un pavé dans la mare. Pour ce site, Alexandre Benalla serait un agent secret de la DGED, les services de renseignement extérieur marocains. Dans leurs thèses complotistes et fantaisistes, le site indique que le garde du corps aurait été introduit auprès d'Emmanuel Macron, par l'ancienne ministre PS de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, la maire LR, Rachida Dati et par l'ancienne ministre, Myriam Al-Khomri". Rien que ça !


 


La présence de ces trois noms n'est pas anodine. Les trois personnalités politiques ont été pendant de longues années, les victimes de hoax, fake news et de bashing menés par l'extrême droite. 


 


Personne ne vérifiant ses informations, les journalistes se passent les uns, les autres, une "fake news" puisée dans le journal Parisien et relayée par des sites comme Valeurs Actuelles. Les relais de l'extrême droite continuent eux à s'en donnent à coeur joie.


 


Pourtant, la "francisation" d'Alexandre Benalla est fausse selon une source de l'Elysée. "Alexandre Benalla n'a pas d'autre identité et s'appelle bien Alexandre Benalla". Face à ses "fake news", le site 20minutes a mené, dans sa chronique fake off, une enquête particulièrement approfondie pour démonter le chemin de cette intox et des personnes qui portent ses accusations fallacieuses.


 


Voir aussi : 


 

Yassir Guelzim

Yassir GUELZIM

Journaliste Print et web au Courrier de l'Atlas depuis 2017. Réalisateur de documentaires pour France 5.