Près de 700 professeurs d’Harvard s’opposent à la démission de leur présidente

 Près de 700 professeurs d’Harvard s’opposent à la démission de leur présidente

Claudine Gay, 30e présidente d’Harvard est sommée de démissionner en raison de sa gestion de la guerre à Gaza sur son campus.

La présidente d’Harvard, Claudine Gay, est accusée de mauvaise gestion des problèmes d’antisémitisme sur le campus. Plus de 70 membres du Congrès américain, majoritairement républicains, ont demandé sa démission lors d’une audition parlementaire pour des réponses ambiguës sur la condamnation de l’antisémitisme.

 

Environ 700 professeurs appellent à défendre l’indépendance de l’université et à résister aux pressions politiques dans une lettre à la Corporation d’Harvard. Ils estiment que la destitution de la présidente va à l’encontre de l’engagement d’Harvard en faveur de la liberté académique. Les tensions sur les campus américains ont déjà conduit à la démission d’Elizabeth Magill, présidente d’UPenn.

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Cette situation survient dans un contexte de tension croissante dans plusieurs universités américaines depuis les attaques du Hamas en Israël en octobre et les représailles israéliennes à Gaza. Des étudiants pro-palestiniens ont été suspendus dans des universités telles que Harvard, UPenn et Columbia, tandis que des campagnes pro-israéliennes tentent de mettre la pression sur les étudiants et leurs futurs employeurs.

 

Pression des donateurs et des politiques

Les critiques portent sur la gestion de la crise par les dirigeants des universités, notamment la présidente Claudine Gay. Elles estiment que l’université fait preuve de faiblesse face à une montée de l’antisémitisme. Des donateurs influents et des voix tant du côté républicain que démocrate ont dénoncé des incidents antisémites sur les campus.

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Dans ce contexte, Harvard est au cœur d’un débat sur la liberté académique et la gestion des expressions diverses. Certains professeurs estiment que la direction de l’université a mal géré la situation depuis les attaques du Hamas en octobre, dénonçant un manque de cohérence et un échec à promouvoir la diversité des opinions.

Cependant, ils soutiennent que la mauvaise gestion ne justifie pas des pressions politiques pour forcer la démission de la présidente. Cela soulève des questions plus larges sur la liberté d’expression sur les campus américains et l’équilibre délicat entre la gestion des conflits et le respect de la diversité des opinions dans le contexte du conflit israélo-palestinien.

Rached Cherif