Rafah : L’UNRWA contrainte de suspendre les distributions alimentaires

 Rafah : L’UNRWA contrainte de suspendre les distributions alimentaires

Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Philippe Lazzarini, à Rafah, le 1er novembre 2023. (Photo de SAID KHATIB / AFP)

Faute de nourriture, l’UNRWA annonçait, hier (21 mai), suspendre les distributions à Rafah. La situation dans la ville du sud de la bande de Gaza est de plus en plus problématique.

« Les distributions de nourriture sont actuellement suspendues en raison du manque de fournitures et de l’insécurité », à Rafah, indiquait l’UNRWA hier, sur X.

L’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens précisait que, depuis le début de l’opération militaire dans l’est de la ville, son centre de distribution, ainsi que celui du Programme alimentaire mondial (PAM), étaient « désormais inaccessibles ». 

Concernant l’aide sanitaire, l’UNRWA s’inquiète également d’une situation fortement dégradée : « Seuls 7 des 24 centres de santé de l’UNRWA sont opérationnels. Au cours des dix derniers jours, ils n’ont reçu aucune fourniture médicale en raison des fermetures/perturbations des points de passage de Rafah et de Kerem Shalom ». 

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Mouvements

L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens affirmait hier, via ses réseaux sociaux, que suite aux ordres d’évacuation de Rafah pour rejoindre des « zones sûres », la fréquentation de ses installations à Khan Younis a augmenté de 36%.

Samedi (18 mai), le patron de l’UNRWA, Philippe Lazzarini déclarait qu’environ 800 000 personnes avaient fui de Rafah, après le début des opérations militaires dans la zone (6 mai).

Ce dernier rappelait également qu’il n’y avait « pas de zones sûres à Gaza » et « les zones vers lesquelles les gens fuient aujourd’hui ne disposent pas d’un approvisionnement en eau potable ni d’installations sanitaires ». 

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Cessez-le-feu

Rafah est le théâtre de violents combats, selon ce que rapportait l’agence onusienne samedi. De son côté, l’armée israélienne se félicitait d’avoir « éliminé une cinquantaine de terroristes » dans l’est de Rafah, justifiant ainsi leur intervention militaire.

Pour le patron de l’UNRWA, les combats doivent cesser : « Il est surtout temps de convenir d’un cessez-le-feu. Toute nouvelle escalade dans les combats ne fera que faire plus de ravages sur les civils et rendre impossible l’instauration de la paix et de la stabilité dont les Israéliens et les Palestiniens ont désespérément besoin et qu’ils méritent ».

 

Charly Célinain