Société. Nouvelle révélation dans l’affaire Cédric Chouviat

 Société. Nouvelle révélation dans l’affaire Cédric Chouviat

Cédric Chouviat est mort lors de son interpellation par les policiers le 3 janvier 2020

« J’étouffe », les mots de Cédric Chouviat sont les mêmes que ceux de George Floyd. Cette affaire de violence policière pourrait conduire à la mise en examen des forces de l’ordre.

Le livreur décédé après un contrôle de police a répété « J’étouffe » plusieurs fois lors de son interpellation. Des mots qui résonnent particulièrement en plein mouvement contre les violences policières, et qui sont la traduction littérale du « I can’t breathe » prononcé par George Floyd, lors de sa mort le 25 mai dernier, aux États-Unis. Et cette affaire Cédric Chouviat pourrait résonner politiquement en France. En effet, après les faits, Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, avait déclaré : « S’il y a des fautes qui sont caractérisées, nous prendrons toutes les sanctions nécessaires ».

22 secondes

L’expert de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale a analysé 13 vidéos de l’interpellation de Cédric Chouviat, dont l’essentiel a été filmé par la victime elle-même. En 22 secondes, ce livreur a lâché des « J’étouffe », « J’arrête » ou « Arrête » à 7 reprises. Ce sont les conclusions d’une expertise en date du 21 avril dernier, révélée par Le Monde et Mediapart.

Mis en examen des policiers impliqués dans la mort de Cédric Chouviat ?

Le 3 janvier, trois policiers plaquent et maintiennent cet homme au sol . Cédric Chouviat a été ensuite transporté à l’hôpital. Il est décédé, deux jours plus tard, des suites d’une asphyxie, « avec fracture du larynx », selon les éléments de l’autopsie. La justice a ouvert une information judiciaire pour « homicide involontaire ». Aujourd’hui, les policiers pourraient donc être mis en examen. Début juillet, le magistrat instructeur les a convoqués en vue d’éventuelles poursuites.

Chloé Juhel