Précarité : les étudiants réclament l’exonération des loyers

 Précarité : les étudiants réclament l’exonération des loyers

Killian Moreau / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

L’urgence sanitaire a creusé la précarité des étudiants. Un problème datant d’avant la crise du Covid-19, dont les solutions apportées par l’Etat peinent à convaincre.

 

Pétition

Perte de jobs, isolement dû à la limitation de déplacements, pendant le confinement exigé par la crise du Covid-19, beaucoup d’étudiants ont perdu leurs principales sources de revenus.

C’est pourquoi, une pétition réclamant la généralisation et l’exonération des loyers en cités universitaires jusqu’au mois de septembre a été lancée par la Fédération Syndicale Etudiante et d’autres organisations syndicales, politiques et de solidarité (Solidaire étudiant-e-s, SUD éduc’, la Confédération Nationale du Logement…).

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Mesures insuffisantes

Le 4 mai, le Premier ministre annonçait une nouvelle aide exceptionnelle devant bénéficier à 800 000 jeunes en situation de précarité, dont les étudiants, boursiers comme non boursiers, représentent près de la moitié.

Le 5 mai le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche précisait que pour cette aide, 10 millions d’euros supplémentaires dédiés aux aides d’urgence seraient débloqués. Ceci permettant notamment aux étudiants d’obtenir une aide de 200 euros, après avoir rempli un formulaire disponible depuis le 12 mai.

Pas suffisant pour les étudiants qui réclament « la généralisation de l’exonération des loyers pour les étudiant-e-s en résidence universitaire à partir du mois d’avril jusqu’à la rentrée de septembre ».

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La précarité subsiste

Selon les étudiants, afin d’enrayer leur précarité, « les principaux leviers d’aides financières directes ou indirectes à destination des étudiants sont l’octroi de bourse sur critères sociaux et la mise à disposition de logements étudiants au loyer inférieur au prix du marché ». Et c’est ce qu’ils répètent depuis le mois de novembre dernier.

Après la vive émotion suscitée par le suicide d’un étudiant lyonnais, ayant expliqué son geste par la précarité qu’il subissait, en novembre dernier la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, annonçait la mise en place d’un numéro d’appel destiné à informer les étudiants en situation de précarité sur les aides d’urgence et avançait que les bourses étudiantes avaient été augmentées « de 46 millions d’euros à la rentrée ». Des mesures à l’époque jugées insuffisantes.

Depuis, la France est entrée en état d’urgence sanitaire et la situation des étudiants s’est dégradée.

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Charly Célinain