Trop d’élèves handicapés restent non-scolarisés

 Trop d’élèves handicapés restent non-scolarisés

Manifestation organisée par l’UNAPEI. Archives / VINCENT PALMIER / AFP / 2015

Des milliers d’enfants handicapés n’auront pas de place à l’école ou alors « quelques heures par semaine », dénonce l’association Unapei.

 

« Encore une fois », les élèves atteints d’un handicap intellectuel ou cognitif sont « les invisibles, les oubliés » et « leurs droits sont toujours bafoués », peut-on lire dans le communiqué du collectif, l’absence de scolarisation, ou une scolarisation inadaptée, a des « conséquences dramatiques » pour les familles, souvent « éreintées ».

Antennes locales dans toute la France

L’Unapei avance des chiffres : elle s’est basée sur un échantillon de près de 8 000 enfants ou adolescents en situation de handicap accompagnés par ses antennes locales dans toute la France. Sur ce total, 18% « n’ont aucune heure de scolarisation par semaine », 33% entre 0 et 6 heures, 22% entre 6 et 12 heures, et seulement 27% bénéficient d’au moins 12 heures d’enseignement hebdomadaires.

Triplé en moins de 15 ans

Réponse du gouvernement : le nombre d’enfants handicapés accueillis à l’école chaque année est en hausse. Ils seront plus de 430 000 en cette rentrée 2022, contre près de 410 000 l’année dernière, selon des chiffres communiqués début août par les ministères de l’Education nationale et des Personnes handicapées. Ce nombre a « triplé en moins de 15 ans » et ne prend pas en compte les 67 000 élèves scolarisés dans des établissements hospitaliers ou des structures spécialisées, comme les instituts médico-éducatifs.

Meilleure formation des enseignants

A l’école, les dispositifs déployés par le gouvernement le sont « sans s’attacher à la qualité de la scolarisation » qui suppose un temps d’enseignement suffisant et un accompagnement adapté aux besoins de chacun, répond l’Unapei, qui appelle notamment à une meilleure formation des enseignants et à une adaptation des effectifs des classes accueillant des élèves handicapés.

 

Chloé Juhel