Une Belgo-marocaine de 17 ans primée pour son 1er roman sur la violence

 Une Belgo-marocaine de 17 ans primée pour son 1er roman sur la violence

Ines Lamallem / ©Yves Gervais

« Santana », c’est le nom du premier roman de la Belge d’origine marocaine Ines Lamallem, âgée de 17 ans, qui vient tout juste d’être primé en Belgique. Lundi, l’ambassadeur du Maroc en Belgique et au Grand Duché de Luxembourg, Mohamed Ameur, a tenu à lui rendre hommage.

Avec Santana, la jeune écrivaine Ines Lamallem a signé avec succès son entrée dans le monde de la littérature. Ce premier roman lui a valu récemment le Prix Jeune Public Brabant Wallon de la Fondation « Laure Nobels ». Cette Fondation, qui finance la publication et la promotion de nouvelles et de romans écrits par de jeunes auteurs francophones en Belgique, vise à encourager l’écriture et de promouvoir la lecture auprès des jeunes publics.

Une fierté pour la communauté marocaine

Lors d’une rencontre au siège de l’ambassade, Mohamed Ameur a tenu à féliciter Ines Lamallem pour avoir publié son premier roman à un si jeune âge et pour la récompense de la Fondation « Laure Nobels ». Il a souligné que cette consécration était un motif de fierté et un honneur pour la communauté marocaine, qui contribue à la fois au rayonnement du Maroc et de la Belgique.

« Vous êtes une preuve concrète de ce rayonnement », a-t-il dit à déclaré à la jeune auteure, affirmant qu’elle représente une source d’inspiration pour les jeunes Belgo-marocains qui ont besoin de tels modèles de réussite pour croire en leurs chances de réaliser « des exploits », quelque soient les difficultés auxquelles ils sont confrontés.

« Ce modèle que vous représentez est important pour tous les jeunes et va les aider à avoir confiance et à se dire que c’est possible de faire des exploits quand on est armé de volonté et de persévérance », a ajouté l’ambassadeur.

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« La vraie réalité des jeunes »

Pour son premier roman, Ines Lamallem a tenu à traiter de la violence chez les jeunes : « C’est l’histoire d’un jeune garçon qui a été traumatisé pendant son enfance et, qui, en grandissant, est devenu violent avec tout son entourage », a-t-elle expliqué à la MAP. À travers Santana, la Belgo-marocaine a souhaité montrer « la vraie réalité des jeunes ».

« Souvent les livres pour les jeunes sont édulcorés et ne représentent pas la réalité des jeunes de maintenant. C’est pour cela que j’ai voulu en parler et aussi parce que je fais partie de la jeunesse actuelle », a-t-elle souligné.

Par le biais de son livre, Ines Lamallem a voulu porter un message d’espoir aux jeunes Belgo-marocains, pour réussir et percer dans la vie : « Ce n’est pas qu’en étant d’origine étrangère qu’on a pas des ambitions, des projets et des talents. Il faut juste y croire et le faire », a-t-elle insisté.

Une ambition de devenir professeure de français

Ines Lamallem ambitionne de devenir professeur de français, sans pour autant abandonner sa passion pour l’écriture, qu’elle ne compte pas arrêter. Férue de lecture et d’écriture, la mère d’Inès l’a toujours soutenue dans ses passions et l’emmenait chaque mercredi après l’école à la bibliothèque du quartier.

Née en 2003 à Bruxelles, Ines Lamallem a publié son premier roman Santana chez la maison d’édition « Ker ». Elle est membre de Boost, programme éducatif instauré par la Fondation Roi Baudouin (Belgique), qui vise l’égalité des chances aux jeunes issus des milieux les plus défavorisés.

Avec MAP

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Malika El Kettani