Université : quel signalement pour les victimes de racisme ?

 Université : quel signalement pour les victimes de racisme ?

Universités – Etudiants / Illustration. Jean-François FORT / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Plus d’un étudiant sur deux ne sait pas comment notifier une discrimination dont il a été l’objet au sein de son université. C’est ce qui ressort d’une étude de l’Unef.

 

Le syndicat étudiant vient de publier le contenu d’une étude qui révèle que 57% des élèves ne savent pas où et comment signaler un comportement raciste dans l’enceinte de leur université. Ils sont aussi nombreux à considérer que ce signalement en question ne sert de toutes façons à rien. Enfin, un étudiant sur 5 considère avoir subi une discrimination notamment sur la question de la notation des professeurs.

Bonnet d’âne à la fac de la Guyane

Dans cette étude, l’Unef a étalement publié une sorte de classement des universités. Et ce, en fonction de la présence ou non d’un(e) référent(e) racisme ou antisémitisme ou d’une cellule de veille et d’écoute. Résultat : les Universités Rennes I et II ainsi que l’université Bordeaux Montaigne sont les mieux loties. En revanche, bonnet d’âne à la fac de la Guyane, à l’Université Technologique de Compiègne. Ou encore à l’Université Polytechnique Haut-de-France (Valenciennes).

Egalité rompue face à la réussite

L’Unef écrit : « il y a urgence à mettre en place une politique ambitieuse de lutte contre les discriminations dans nos établissements ». Ces discriminations « empêchent d’étudier sereinement, rompent l’égalité face à la réussite, freinent notre émancipation, affectent notre santé mentale et vont parfois jusqu’à nous ôter la vie. Elles ne nous garantissent pas les mêmes conditions de vie et le même avenir ». Le syndicat réclame une loi qui donnerait un caractère contraignant aux différents dispositifs de lutte contre les discriminations. Il exige un plan national de lutte contre les discriminations dans l’enseignement supérieur. Et enfin un investissement financier conséquent pour ce faire.

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Chloé Juhel