Vient de paraitre Rue du passage de Fatima Ouassak

 Vient de paraitre Rue du passage de Fatima Ouassak

Fatima Ouassak restitue un monde resté aux marges de l’Histoire

Après la Puissance des mères et Pour une écologie pirate, Fatima Ouassak publie Rue du Passage aux édition Lattes-Nouveaux jours.

 

Essayiste, militante des quartiers populaires, porte-parole du Front de mères, Fatima Ouassak est originaire du Rif marocain. Elle est cofondatrice du 1er syndicat de parents d’élèves des quartiers populaires, Front de mères. Elle est également fondatrice de la Maison de l’écologie populaire. Elle a fait de sa lutte contre les discriminations et le racisme que les enfants issus des quartiers populaires subissent, un combat de vie.

Mercredi 27 mars, les Éditions Lattès-Nouveaux jours publient le dernier livre de la politologue et autrice franco-marocaine, Rue du passage. L’histoire se passe au début des années 80. Pour échapper à l’étroitesse de son appartement, une enfant explore avec curiosité ce qui l’entoure : son quartier, l’école au bout de la rue, et l’usine aux trois cheminées où son père travaille.

L’enfant habite rue du Passage, au cœur d’une communauté d’habitants venus de l’autre côté de la Méditerranée.

Des métiers précieux qui ont tendance à disparaitre

Pour la guider dans cet immense terrain de jeu, elle s’est mis en tête de trouver son ange-gardien : serait-ce le passeur de cassettes, qui fait transiter des enregistrements audio d’un continent à l’autre ?

La doseuse d’épices, cette diva capricieuse ? Ou la caftanière, dont le talent de couturière rachète la mauvaise réputation ? Au fil des aventures joyeuses de l’enfant, ces métiers précieux, et d’autres encore, sont pour la première fois nommés et racontés à travers un récit captivant. Car sinon, qui s’en souviendra ?

Dans cette narration à la puissance évocatrice, la romancière restitue un monde resté aux marges de l’Histoire et de la sociologie : la classe ouvrière immigrée. Rue du Passage célèbre donc ces passeurs et passeuses, dont le travail a permis aux exilés d’être visibles, de communiquer entre eux, de se souder pour faire communauté et de transmettre résistance, savoirs et traditions ancestrales du pays d’origine.

Une histoire de la classe ouvrière immigrée vue à hauteur d’enfant et racontée à travers des portraits de femmes et d’hommes, tous des travailleurs issus de l’immigration. Un fil conducteur des œuvres de Fatima Ouassak.

>> Lire aussi : Salon international du livre du Caire, le Maroc présent en force

 

Mishka Gharbi