400 millions d’enfants victimes de méthodes de discipline violentes

 400 millions d’enfants victimes de méthodes de discipline violentes

(Photo par SAMUEL ARANDA / AFP)

6 enfants de moins de 5 ans sur 10 dans le monde sont régulièrement victimes de sanctions disciplinaires violentes à la maison, selon l’Unicef.

 

Ces estimations du Fonds des Nations unies pour l’enfance portent sur une centaine de pays disposant de ce type de données entre 2010 et 2023.

Il s’agit d’« agressions psychologiques » et « châtiments corporels », c’est-à-dire, pour la première catégorie, des cris contre un enfant et du fait de le traiter par exemple de « stupide » ou « fainéant ».

La deuxième catégorie inclut le fait de secouer l’enfant, les claques, les fessées et de manière générale tous les coups visant à faire mal sans causer de blessure.

 

Punitions « nécessaires »

Même si de plus en plus de pays interdisent les châtiments corporels, près d’un demi-milliard d’enfants de moins de 5 ans ne sont pas protégés légalement contre ces pratiques.

Et plus d’une personne principalement en charge de l’enfant sur quatre estiment que les punitions physiques sont nécessaires pour bien éduquer leur enfant.

 

Pas de jouets

Dans cette étude, l’Unicef publie pour la première fois des estimations sur l’accès des enfants à la possibilité de jouer, à l’occasion de la première Journée internationale du Jeu.

Selon des données couvrant 85 pays, un enfant de 2 à 4 ans sur cinq ne joue pas avec la personne qui s’occupe de lui à la maison, et environ un enfant de moins de 5 ans sur huit n’a pas de jouets.

Autre chiffre : 40% des enfants de 2 à 4 ans ne sont pas assez stimulés ou manquent d’interactions et un sur dix n’a pas accès à la maison à des activités « critiques pour le développement cognitif, social et émotionnel, comme lire, raconter des histoires, chanter, dessiner ».

 

Chloé Juhel