Bac 2021 : les épreuves de spécialités sont annulées

 Bac 2021 : les épreuves de spécialités sont annulées

Jean-Michel Blanquer les épreuves de spécialités du Bac 2021. Amaury Cornu / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Face au Covid-19, Jean-Michel Blanquer a annoncé l’annulation des épreuves de spécialités. Une décision globalement saluée par le monde de l’éducation même si elle ne règle pas tout.

 

Annulation

Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a finalement tranché. Les premières épreuves de spécialité du nouveau baccalauréat sont annulées.

C’est par un courrier adressé aux chefs d’établissement et aux enseignants que le ministre a annoncé hier que ces spécialités « ne seront pas évalués au travers d’épreuves au mois de mars, mais sur la base des moyennes des trois trimestres de Terminale de ces enseignements ».

C’est donc le contrôle continu qui sera adopté pour pallier aux difficultés de la continuité éducative liées à la crise sanitaire.

Rupture d’égalité ?

Une annonce plutôt bien accueillie par les diverses organisations syndicales de professeurs, de lycéens ou encore de chefs d’établissement.

La plupart exigeaient depuis des mois le report des épreuves des spécialités du bac 2021, prévues les 15 et 16 mars, au mois de juin. Depuis le mois de novembre, l’enseignement hybride dans les lycées a été encouragé mais pas imposé.

Selon les derniers chiffres du ministère de l’Education nationale, 69% des lycées ont mis en place un enseignement hybride. Cependant les conditions en sont très disparates et plusieurs syndicats du secondaire, dont le Snes-FSU, craignent des ruptures d’égalité entre élèves.

L’annulation des épreuves de spécialité, comptant pour un tiers de la note finale, au profit d’un contrôle continu ne règle pas ce problème d’égalité selon les syndicats.

Grève

Jean-Michel Blanquer indique dans son courrier avoir « entendu » les difficultés, tant des élèves que des enseignants, quant à la pression de la préparation des épreuves de spécialités.

Mais, dans un communiqué (19 janvier), le Snes-FSU rappellait que le problème était plus global : « La communauté éducative alerte sur les difficultés et les impasses tant sanitaires et pédagogiques de la situation actuelle, les signes de stress, d’épuisement se multiplient (…) Ce sont eux qui, tous les jours, font face malgré les ordres, contre-ordres, ou l’absence d’informations ».

Le syndicat, ainsi que de nombreux autres, appelle les personnels à une grève nationale le 26 janvier pour « une vraie revalorisation et une amélioration des conditions de travail ».

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Charly Célinain