Affaire du voile au lycée Ravel: l’Etat attaque l’élève pour dénonciation calomnieuse

 Affaire du voile au lycée Ravel: l’Etat attaque l’élève pour dénonciation calomnieuse

Crédit photo : Capture d’écran/Twitter/Gabriel Attal

Gabriel Attal a annoncé que l’Etat allait porter plainte contre l’étudiante qui avait accusé le proviseur de l’avoir violentée, après son refus d’enlever son voile.

 

« L’Etat, l’institution, sera toujours aux côtés de ses agents, de ceux qui sont en première ligne face à ces atteintes à la laïcité, face à ces tentatives d’entrisme islamiste dans nos établissements scolaires », a fait valoir hier soir le Premier ministre sur TF1.

« J’ai décidé que l’Etat allait porter plainte contre cette jeune femme pour dénonciation calomnieuse. La laïcité est sans cesse mise à l’épreuve. Et on le voit, il y a une forme d’entrisme islamiste qui se manifeste notamment dans nos établissements scolaires », a affirmé Gabriel Attal.

Une déclaration qui intervient au lendemain de l’annonce du départ du proviseur du lycée Maurice Ravel, menacé de mort depuis l’incident.

 

>> A lire aussi : Menaces contre des lycées: Gabriel Attal promet de traquer les auteurs

Menaces de mort

La plainte de l’étudiante en BTS a été classée sans suite pour « infraction insuffisamment caractérisée ». Une plainte déposée « pour violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail ».

Le proviseur du lycée Ravel avait aussi déposé plainte « pour acte d’intimidation envers une personne participant à l’exécution d’une mission de service public pour obtenir une dérogation aux règles régissant ce service ».

Ce chef d’établissement était la cible de menaces de mort sur les réseaux depuis l’altercation le 28 février. Une enquête avait été ouverte à Paris pour cyberharcèlement.

Un jeune homme de 26 ans, originaire des Hauts-de-Seine, a été arrêté et doit être jugé le 23 avril à Paris pour l’avoir menacé de mort sur internet.

Un mois après les faits, le proviseur a quitté ses fonctions « pour des raisons de sécurité ». Il « n’a pas démissionné », selon Nicole Belloubet devant la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée. « Il est en retrait (…). Il est actuellement en autorisation spéciale d’absence jusqu’au mois de juillet, jusqu’à la date de sa mise à la retraite », a ajouté la ministre de l’Education nationale.

>> A lire aussi : Hausse des actes antisémites à l’université

Chloé Juhel