Alexis Issaurat, un suprémaciste français, écroué après son extradition

 Alexis Issaurat, un suprémaciste français, écroué après son extradition

Alexis Issaurat, dans une capture d’écran d’une vidéo de sa chaîne YouTube. Capture d’écran / YouTube.

Alexis Issaurat a été extradé de Bosnie-Herzégovine vers Paris. Il a été mis en examen dans quatre dossiers distincts et écroué.

 

A 36 ans, il était recherché par les autorités françaises qui ont eu toutes les difficultés à le rapatrier dans l’Hexagone malgré un feu vert de longue date des autorités bosniennes. Il y aurait eu trois tentatives avortées d’extraditionà bords de vols commerciaux.

Cette fois, son extradition s’est faite à bord d’un jet privé affrété par le ministère de la Justice français. Montant de la facture, selon le journal Le Monde : 10 000 euros.

Alexis Issaurat a été interpellé sur place le 27 décembre dernier, en possession d’armes de guerre. Il a été mis en examen dans quatre dossiers pour lesquels il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt et placé en détention provisoire pour deux d’entre eux.

 

« Guerre raciale »

La première affaire concerne des propos antisémites, en raison de sa possible implication dans le site internet « Balance ton antisémite ». La deuxième vise des propos sur Telegram appelant notamment à la « guerre raciale » visés par une plainte de l’association SOS Racisme.

La troisième des menaces proférées à l’encontre de l’ex-procureur de Nice, désormais procureur général de Nîmes, Xavier Bonhomme. Et la quatrième pour des menaces de mort au préjudice d’une tiktokeuse remontant à 2021.

Alexis Issaurat a donc été mis en examen pour de nombreuses infractions, parmi lesquelles apologie publique de crime contre l’humanité, menaces de mort aggravées, provocation publique non suivie d’effet à commettre une atteinte volontaire à la vie, injure publique aggravée, etc.

 

Déjà condamné

Cet homme se définit comme un « nationaliste, identitaire, pro-Blancs et Européens », qui agit par solidarité « avec les nationalistes ukrainiens contre le bolchévisme, pour la défense de l’Europe et de l’Occident ». Il a été condamné à plusieurs reprises en France pour violences, détention, trafic et usage d’armes.

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Chloé Juhel