Couvre-feu : Béziers et Nice après la Guadeloupe

 Couvre-feu : Béziers et Nice après la Guadeloupe

Robert Ménard, maire de Nice. Ludovic MARIN / AFP

Robert Ménard vient d’instaurer un couvre-feu aux mineurs de moins de 13 ans. Le maire de Nice l’imposera aussi en mai.

 

La thématique de la violence des jeunes s’est récemment imposée dans le débat public après plusieurs faits divers. Les territoires qui imposent un couvre-feu aux moins de 13 ans se multiplient : après la Guadeloupe, Cagnes-sur-Mer, Béziers puis Nice franchissent le cap.

Robert Ménard a signé un arrêté municipal stipulant que « tout mineur âgé de moins de 13 ans ne pourra, sans être accompagné d’une personne majeure, circuler de 23h à 6h sur la voie publique » dans trois « quartiers » de la ville, du 22 avril au 30 septembre. « Les parents des enfants concernés pourront faire l’objet de poursuites pénales », prévient le texte.

 

Absence d’éléments

Selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur, les moins de 13 ans n’ont représenté que 2% des mis en cause dans les atteintes aux personnes en France (contre 36% pour les 30 à 44 ans) et 1% des mis en cause pour vols violents (contre 44% pour les 18 à 29 ans).

En 2018, le Conseil d’Etat avait annulé un arrêté similaire pris en 2014 par Robert Ménard pointant l’absence « d’éléments précis de nature à étayer l’existence de risques particuliers relatifs aux mineurs de moins de 13 ans ».

 

Pointe-à-Pitre et Cagnes-sur-Mer

Un jour après avoir reçu à Nice le Premier ministre Gabriel Attal, qui a promis un « sursaut d’autorité » face à la « violence des mineurs », Christian Estrosi s’est engagé à emboîter le pas au maire de Béziers, ce à partir du 1er mai.

Depuis lundi, un couvre-feu pour les mineurs est en vigueur à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, pour une durée d’un mois « renouvelable ».

D’autres villes en France ont pris des mesures similaires pour les mineurs sur des durées limitées, comme Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) depuis 2004 pour les moins de 13 ans.

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Chloé Juhel