Ecoles, collèges et lycées fermés : les conséquences

 Ecoles, collèges et lycées fermés : les conséquences

Emmanuel Macron annonçant, à la télévision le 31 mars 2021, la fermeture pour trois semaines, des écoles, collèges et lycées à partir du 5 avril 2021. NICOLAS TUCAT / AFP

Ecoles, collèges et lycées fermés. Sans grande surprise, Emmanuel Macron l’a annoncé hier soir (31 mars) et déjà les syndicats enseignants et fédérations de parents d’élèves pointent les conséquences pour les enfants.

 

Déni ?

« Un échec pour le gouvernement qui porte une lourde responsabilité dans cette situation », les mots du Snes-FSU (syndicats d’enseignants du secondaire) sont forts.

Confrontés à des situations de plus en plus explosives, notamment à cause du variant anglais, les membres du Snes regrettent que, des semaines durant, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, ait « nié la réalité de la circulation du virus en milieu scolaire ». Mais surtout qu’il ait refusé les propositions et solutions intermédiaires qui auraient pu permettre d’éviter d’en arriver à la situation que nous connaissons aujourd’hui, la fermeture des établissements.

Fracture numérique

A partir du 5 avril, écoles, collèges et lycées seront fermés pour trois semaines. Dès la semaine prochaine, les cours auront lieu en distanciel, puis deux semaines de vacances et la reprise le 26 avril (en distanciel pour les collèges et lycées).

Le Snes alerte sur le fait que, depuis la dernière période d’enseignement à distance qui avait été observée, peu de choses ont bougé. « La fracture numérique n’a pas été résorbée, les outils numériques sont toujours aussi faillibles comme le montrent les difficultés des collègues et élèves dont les établissements ont fermé ces derniers jours » rappelle le syndicat d’enseignants.

Suivi psychologique

Les parents d’élèves soulèvent la question du suivi psychologique des enfants : « Nous sommes inquiets de ce que ces moyens ne soient toujours pas débloqués pour aider nos enfants à traverser correctement cette nouvelle phase de confinement (…) Pourtant, il faut des médecins et des psychologues pour soutenir nos enfants dans cette période très anxiogène » avertit la FCPE dans un communiqué.

Anticiper

En visite dans un centre de vaccination de Valenciennes, le 23 mars dernier, Emmanuel Macron misait sur l’augmentation du nombre de doses reçues pour « permettre d’envisager d’avoir des campagnes ciblées sur des professions qui sont exposées, à qui on demande des efforts », dont les enseignants font partie, dès la mi-avril.

Hier soir, le chef de l’Etat a été un peu plus vague sur le timing. La vaccination des professeurs sera essentielle pour la poursuite des cours dans les établissements dans les prochains mois.co

Le Snes invite également le gouvernement à anticiper dès maintenant, non seulement le retour des élèves en présentiel (tests massifs, demi-groupes), mais également la période d’examen en fin d’année. Le syndicat demande ainsi la neutralisation du grand oral et des aménagements pour l’épreuve de français.

Retour en classe prévu le 26 avril pour les écoles maternelles et élémentaires, le 3 mai pour les collégiens et lycéens.

>> Lire aussi : Les syndicats de l’éducation réclament des mesures d’urgence

 

Charly Célinain