Entreprises européennes : hausse de la température de 2.7 degrés

 Entreprises européennes : hausse de la température de 2.7 degrés

La fondation scientifique et environnementale, CDP Europe, vient de publier mardi 2 mars, un rapport sur la situation des entreprises européennes au regard des engagements pris pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cette étude financée par l’UE, sur la base d’un échantillon de 1.000 entreprises représentant 80% de la valeur marchande de l’Europe, fait ressortir que les actions engagées par les entreprises européennes devraient aboutir à une augmentation de la température de 2.7 degrés durant le siècle en cours, alors que l’Accord de Paris sur le climat prévoyait une fourchette entre 1.5 degrés et 2 degrés au maximum de réchauffement d’ici 2100. 

La situation est différente d’un pays à l’autre. Si l’Italie, la Belgique et le Royaume-Uni voient la contribution de leurs entreprises dans une hausse importante de la température à 3 degrés, celles du Danemark, de la Suède et de la Suisse n’enregistreront qu’une augmentation entre 2.3 et 2.5 degrés. 

Cette étude fait ressortir d’autres informations intéressantes : 

  • 56% de ces entreprises européennes déclarent être dotées de plan d’action pour leur décarburation et selon des critères et normes conformes au référentiel « Science Based Targets » qui régissent les mesures de réduction des gaz à effet de serres telles qu’édictées par les Accords de Paris. 
  • Moins de 10% des entreprises qui déclinent des objectifs précis d’émissions de gaz conformes aux Accords de Paris. 
  • Une baisse de 15% des émissions en 2020 pour les entreprises les plus engagées
  • La multiplication par 8 des objectifs actuels des entreprises européennes en matière de réduction des émissions de gaz pour converger vers les ambitions de l’Accord de Paris
  • Les financements à mobiliser auprès des banques et des investisseurs par les entreprises pour réaliser des investissements de mise à niveau en la matière sont estimés à 4.000 milliards d’euros
  • Les banques doivent être plus regardantes pour financer les entreprises qui intègrent des objectifs clairs et mesurables de décarbonation. 

Cette étude tire le signal d’alarme vis-à-vis de toutes les parties prenantes pour redresser le tir pour une planète plus sûre et « vivable ».

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Malika El Kettani