Face aux élites de Davos, Oxfam veut « abolir » les milliardaires

 Face aux élites de Davos, Oxfam veut « abolir » les milliardaires

Global economy, conceptual computer artwork. (Photo by KTS / Science Photo Library via AFP)

Oxfam milite pour une division par deux de leur nombre d’ici 2030 grâce à la taxation. Rapport publié à l’ouverture du Forum de Davos ce lundi 16 janvier.

 

« Chaque milliardaire représente un échec de politique publique », selon le rapport annuel sur les inégalités de l’organisation internationale Oxfam, « les inégalités économiques ont atteint des niveaux extrêmes et dangereux ». Un rapport publié le jour du coup d’envoi d’une semaine d’échanges entre élites économiques et politiques dans la station de ski suisse de Davos.

1% des plus aisés

Portées par la flambée des cours de Bourse, les grandes fortunes se sont envolées au cours des dix dernières années: sur 100 dollars de richesse créée, 54,4 dollars sont allés dans les poches des 1% le plus aisés, tandis que 70 centimes ont profité aux 50% les moins fortunés, constate l’ONG. 

Les milliardaires ont doublé leur fortune, tout en étant de plus en plus nombreux, affirme Oxfam, « la concentration extrême des richesses mine la croissance économique, corrompt les politiciens et les médias, corrode la démocratie et augmente la polarisation ». 

Selon l’ONG, les inégalités sont devenues « une menace existentielle pour nos sociétés, paralysant notre capacité à endiguer la pauvreté » et mettent « l’avenir de la planète (…) en péril ».

Impôt exceptionnel sur la fortune

Pour faire face à ces inégalités, une seule solution : la taxation. Elle a un rôle « crucial » à jouer afin de diminuer le nombre de milliardaires sur la planète, et doit toucher les revenus et le capital des plus aisés. 

Parmi les mesures proposées dans ce rapport, un impôt exceptionnel sur la fortune, une taxe sur les dividendes, et une hausse de l’imposition sur les revenus du travail et du capital des 1% les plus riches. Les « superprofits » des entreprises sont aussi dans le viseur d’Oxfam qui propose de taxer davantage les bénéfices exceptionnels.

 

 

Chloé Juhel