Feu vert pour l’utilisation des titres-restaurant pour les courses en 2024

 Feu vert pour l’utilisation des titres-restaurant pour les courses en 2024

PHILIPPE HUGUEN / AFP

Le gouvernement a finalement choisi de prolonger, l’année prochaine, la possibilité de payer toutes ses courses alimentaires avec des titres-restaurant.

 

Depuis août 2022, l’utilisation des titres-restaurant était étendue à tous les produits alimentaires. Auparavant, les titres-restaurant servaient à régler uniquement les repas, plats cuisinés, salades préparées, sandwichs ainsi que les fruits et légumes ou produits laitiers. Cette dérogation devait prendre fin le 31 décembre.

La mesure « va continuer tout au long de l’année 2024 » et « rien ne changera pour les Français », a déclaré la ministre déléguée au Commerce, Olivia Grégoire. Le plafond d’utilisation de 25 euros par jour restera également inchangé.

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Scandale financier et sanitaire

La fin de cette dérogation avait soulevé ces derniers jours une véritable bronca. « Le gouvernement n’a pas anticipé la fin des dispositifs dans le cadre du projet de loi pouvoir d’achat. Il nous semble complètement aberrant de l’arrêter aussi brusquement au 31 décembre », pour Aude Luquet, députée MoDem de Seine-et-Marne.

Hadrien Clouet, député LFI de Haute-Garonne a dénoncé « un scandale financier et sanitaire ». « Cette décision est une très mauvaise nouvelle pour le pouvoir d’achat des Français et pour l’équilibre de nos assiettes », selon la sénatrice Les Républicains des Alpes-Maritimes, Alexandra Borchio Fontimp.

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234 000 commerçants agréés

Les titres-restaurant sont utilisés aujourd’hui par plus de 5 millions de salariés pour régler des repas ou des prestations alimentaires auprès de 234 000 commerçants agréés.

Pour autant, du côté des restaurateurs, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) était opposée « à toute nouvelle reconduction même temporaire » de la dérogation, « moins d’un titre restaurant sur deux » est aujourd’hui dépensé dans un restaurant.

La fédération proposait plutôt un « chèque alimentaire » pour « améliorer le pouvoir d’achat des publics les plus défavorisés ».

Chloé Juhel