Education 93 : Les assistants d’éducation réclament un véritable statut

 Education 93 : Les assistants d’éducation réclament un véritable statut

© SUD Education 93 / 30 mai 2016


 


Alors que se profilent les vacances scolaires, les personnels enseignants de Seine-Saint-Denis comptent bien exprimés leur colère. Aujourd'hui (7 juin), les assistants d'éducation (AED) des établissements d'Aulnay, Sevran, Villepinte, Montreuil, Les Lilas, Saint-Denis se joignent à ceux de Marseille et ses alentours, afin de réclamer une amélioration de leur statut, des plus précaires à ce jour.


 


Indésirables


Au premier rang des revendications, les AED réclament un véritable contrat de travail. Si ces emplois étaient presque exclusivement occupés par des étudiants, donc de façon temporaire, aujourd'hui ce n'est plus le cas. Les exigences de ces « nouveaux AED » sont donc revus à la hausse : « Nous voulons que les contrats soient revalorisés à notre juste valeur (une durée de 3 ans minimum) ». A travers cette mobilisation de large ampleur, bâtie sur l'axe Paris-Marseille, le personnel éducatif espère se faire mieux entendre que par les actions isolées. Le mois dernier, le personnel de Villepinte organisait un rassemblement pour ensuite aller à la mairie réclamer plus de moyens : une audience a été refusée et des agents de police attendaient les grévistes…


 


En première ligne


« Nous voulons que notre travail en Réseau d’Éducation Prioritaire soit reconnu. Nos conditions de travail sont difficiles. Nous sommes en première ligne, au contact d'élèves perturbateurs, irrespectueux voire violents ». Des cas de violences qui sont la conséquence directe du manque d'effectif dans les établissements. Les exemples se sont multipliés, notamment au Collège République de Bobigny, où un pic a été atteint en avril dernier. En première ligne face à ces violences, les AED réclame les mêmes compensations financières : « nous estimons avoir le droit à la prime REP, REP+ au même titre que tout le personnel de l'établissement ».


 


Cette journée de contestation s'inscrit dans la continuité d'un mouvement de grèves commencé les 17,19 et 20 mai et qui avait amené à rassemblement à Aulnay-Sous-Bois ayant ensuite rejoint le collectif « Nuit Debout », place de la République à Paris. Convergence des luttes, ainsi qu'une nationalisation des mouvements, la fin d'année scolaire pourrait paraître très longue du coté du gouvernement.


 


F. Duhamel

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