La remise en cause du droit du sol est « absurde » selon Cazeneuve

 La remise en cause du droit du sol est « absurde » selon Cazeneuve

Le ministre de l’Intérieur a également réagi à l’expression « fuite d’eau » employée par Sarkozy pour qualifier les flux migratoires. Nicholas Kamm/AFP


Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a jugé lundi « absurde » la controverse sur le droit du sol, lancée par plusieurs responsables de droite et du centre, évoquant un « faux débat pour susciter des divisions ».


 


« Ce débat donne le sentiment que nous sommes exclusivement dans le droit du sol et que le droit du sol en France serait la cause des flux migratoires, c'est absurde », a déclaré le ministre sur France info. « Le droit du sol, il s'applique pour ceux qui sont des enfants de parents étrangers résidant en France depuis longtemps ayant acquis la nationalité française et pour ceux dont ce n'est pas le cas, ils acquièrent la nationalité française à partir de l'âge de 13 ans pour avoir résidé plus de cinq ans en France. Ils sont donc pour beaucoup dans un lien exclusif de toute autre avec la France », a-t-il précisé.


« Tout cela n'a aucun impact sur les flux migratoires », a balayé le ministre, qui a développé le même argumentaire dans une tribune publiée lundi par le quotidien Libération. Sur France info, Bernard Cazeneuve a évoqué « des débats frelatés, de faux débats pour susciter des divisions, pour susciter des malaises ou parfois même pour éveiller de mauvais instincts ».


Dans le même entretien, le ministre de l'Intérieur a réagi à l'expression de « fuite d'eau » employée par Nicolas Sarkozy pour qualifier l'afflux de migrants, appelant à « la pudeur dans les mots qu'on choisit, dans les images qu'on convoque, car il y a derrière cela une détresse humaine ».


Rached Cherif


(Avec AFP)

Rached Cherif