« Nuit debout » s’exporte en banlieue

 « Nuit debout » s’exporte en banlieue

Un des premiers rassemblements Nuit debout à Saint Denis


 


Chaque jour le mouvement « Nuit debout » prend un petit plus d'ampleur. Depuis début avril, chaque soir, à Paris, Place de la République, hommes et femmes, travailleurs et étudiants, jeunes et moins jeunes se réunissent et tentent de redonner un poids à la parole citoyenne. Un mouvement qui devient viral, notamment en région parisienne où plusieurs rassemblements sont prévus, à Mantes-la-Jolie, Les Lilas, Pantin ou encore Créteil.


 


Reprendre la parole


Si le message du mouvement « Nuit debout » parisien a parfois été brouillé par des débordements (dégradations autour de la Place de la République ou accueil « musclé » du philosophe Alain Finkielkraut), les participants à ces rassemblements gardent le cap : la volonté est celle de reprendre la parole citoyenne. Et ce, de façon totalement égalitaire. Un discours tenu depuis des années par la présidente de l'association Fils et Filles de la République, Salika Amara, qui a grandement participé, vendredi dernier (15 avril), à la première « Nuit debout » à Créteil : « Ni entendues ni représentées, des personnes de tous horizons reprennent possession de la réflexion sur l’avenir de notre monde. La politique n’est pas une affaire de professionnels, c’est l’affaire de tous, c'est notre affaire ».


 


Conçu pour durer


Président de l'association Créteil 3.0, David Cousy s'est félicité de la première « Nuit debout » à Créteil, parlant d'une « première pierre » d'une mobilisation citoyenne plus large dans la ville. Ce dernier et Salika Amara faisaient partie de la même liste citoyenne pour les élections régionales de 2015. La naissance de la « Nuit debout » Créteil, et surtout la réussite de cette première, suscite un certain espoir : « La parole a pu circuler librement et chacun a pu s'en saisir à sa guise pour exprimer son ressenti et faire part de ses idées aussi bien que de ses propositions visant à construire une société meilleure et plus juste, tant au niveau national qu'au local » analyse David Cousy.


 


Ainsi, c'est par un vote qu'il a été décidé à la fin de cette première « Nuit debout » à Créteil, qu'il a été décidé que cette assemblée générale citoyenne se tiendrait chaque vendredi dans un quartier différent de la ville. Le mouvement Créteil Debout est en marche.


F. Duhamel

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