Le Rapport de Ban Ki-moon suscite de vives critiques à Rabat

 Le Rapport de Ban Ki-moon suscite de vives critiques à Rabat

Ban Ki-moon


 


Le dernier rapport du secrétaire général de l'ONU n’a pas dérogé à la règle, Ban Ki-moon qui semble régler ses comptes avec le royaume exige que le Conseil de sécurité « rétablisse et soutienne » la mission de l'ONU au Sahara (Minurso). Une mission qui ne peut plus remplir son mandat suite à une brouille entre Rabat et les Nations unies, provoquée par un dérapage verbal du SG de l’ONU qualifiant le Maroc de force d’occupation au Sahara.


 


Dès le paragraphe 2, Ban Ki-moon donne le ton en reprochant au Maroc de « n’avoir pas respecté les canaux diplomatiques en publiant des communiqués de presse et en organisant une manifestation de masse à Rabat et à Laayoune ». Pour rappel, le diplomate en chef avait provoqué l’ire des Marocains en utilisant le terme « occupation », terme banni du Conseil de sécurité, en brandissant un V de la victoire à l’adresse des séparatistes et en s’inclinant devant le fanion de la pseudo Rasd.


Dans son rapport remis au Conseil de sécurité, mardi 19 avril, et qui servira de base de discussion au renouvellement du mandat de la Minurso la fin du mois, le secrétaire général explique que les activités militaires de la mission ne pourront plus être maintenues à moyen terme si rien ne change : car employés civils et militaires travaillent ensemble. Ban Ki-moon prévient qu’un départ de la Minurso augmenterait le risque d'une reprise des hostilités et pourrait être exploité par des éléments terroristes.Le secrétaire général de l'ONU renouvelle aussi  son soutien à Christopher Ross, son envoyé spécial et demande  enfin à chacune des parties d'accepter de négocier sans conditions préalables.


Le rapport de Ban Ki-moon a suscité une vive critique à Rabat. Plusieurs commentateurs ont révélé la contradiction flagrante du rapport. Notamment lorsqu'il évoque l’augmentation de risque d'une reprise des hostilités qui pourrait être exploitée par des éléments terroristes. Le rapport ne mentionne pas le rôle du Maroc et de ses services de sécurité au Sahara dans le maintien de la paix et dans la lutte contre ces mêmes groupes terroristes, qui se heurtent à un véritable obstacle au Sahara grâce à la présence de l’armée marocaine. La presse marocaine a même qualifié le rapport de Ban Ki-moon sur la situation au Sahara « d’hostile et de revanchard » où manque clairement les règles élémentaires de la neutralité.


 


Mohamed El  Hamraoui


 

Mohamed El Hamraoui