Gabriel Attal assume les groupes de niveau au collège malgré la contestation

 Gabriel Attal assume les groupes de niveau au collège malgré la contestation

Thomas SAMSON / AFP

Le Premier ministre va bien mettre en place des groupes de niveau en français et mathématiques. Groupes qui seront « la règle », la classe entière « l’exception ».

 

Gabriel Attal évoque des « groupes de niveau » parce que ça lui semble « plus clair pour les Français ». Et il y aura bien « trois groupes selon le niveau de difficulté des élèves, avec un objectif: qu’on puisse faire le point sur le niveau des élèves, ce qui permettra de changer de groupe ». 

Après des semaines de consultations, la ministre de l’Education Nicole Belloubet, arrivée rue de Grenelle il y a un mois, avait annoncé la semaine dernière une « certaine souplesse » dans la mise en place l’an prochain en 6e et 5e de ces groupes. Elle avait préféré les qualifier de « groupes de besoin ». 

Des mots qui avaient soulagé les syndicats enseignants, qui y ont vu un infléchissement de cette réforme.

 

La règle et l’exception

« Qu’importe le nom, pourvu qu’il y ait la mesure », a déclaré Gabriel Attal. Le chef du gouvernement a assuré qu’il y aurait des moments en classe entière, mais ajouté « que sur les trois quarts de l’année au moins, il faut que les élèves suivent leurs enseignements en français et en mathématiques dans les groupes de niveau ». 

« Donc la règle, c’est le groupe, et l’exception, très encadrée, c’est la classe », a-t-il poursuivi.

 

Risque de tri des élèves

En décembre dernier, Gabriel Attal, alors ministre de l’Education, avait annoncé la création de groupes de niveau en 6e et en 5e à partir de la rentrée 2024, et à partir de septembre 2025 pour les classes de 4e et 3e.

Les syndicats enseignants et de chefs d’établissements pointent un risque de tri des élèves et relèvent un manque de moyens pour les mettre en place.

Depuis janvier, des mobilisations ont eu lieu contre cette réforme.

Chloé Juhel