Immigration : de nouveaux sites pour doubler la capacité des centres de rétention

 Immigration : de nouveaux sites pour doubler la capacité des centres de rétention

Illustration. LOUISA GOULIAMAKI / AFP

Gérald Darmanin annonce l’ouverture prochaine de nouveaux centres de rétention administrative (CRA), dans le but de doubler leur capacité.

Goussainville, Dunkerquois, Oissel, Nantes, Dijon, Béziers, Aix-Luynes et Koungou (Mayotte). Huit sites qui accueilleront de nouveaux CRA, auxquels viennent s’ajouter Olivet, Mérignac, Périchet et Nice, dans le cadre du plan CRA 1.

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, l’annonçait hier (8 octobre) sur X (ex-twitter) : « Avec la loi de programmation du ministère de l’Intérieur, nous doublons quasiment le nombre de places de rétentions administratives (de 1 800 aujourd’hui à 3 000 d’ici 2027) pour les étrangers en situation irrégulière que nous allons expulser ».

 

« Fermeté »

Le message est clair et une nouvelle fois rappelé par Gérald Darmanin : « fermeté face à l’immigration irrégulière ». Entre 2017 et 2023, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, le nombre de places de rétention était passé de 1 488 à 1 869.

Le timing de cette annonce n’est pas anodin puisque c’est dans un mois que le projet de loi sur l’immigration sera finalement examiné. Après plusieurs reports, le gouvernement espère bien que cette nouvelle mouture convaincra à gauche comme à droite. Ce qui était loin d’être le cas au printemps dernier.

La lettre

L’ouverture des nouveaux CRA n’était pourtant pas acquise début septembre. Selon les informations d’Europe 1, le ministre de l’Intérieur a dû envoyer un courrier aux maires du Rassemblement national. Gérald Darmanin y demandait aux élus RN d’accueillir, dans leur commune, des centres de rétention administrative.

Début septembre, pour atteindre cet objectif de 3 000 places de rétention en 2027, le gouvernement situait son besoin à huit nouveaux centres. Avec l’annonce de cette dizaine de nouveaux centres, d’une capacité d’une centaine de places chacun, le ministre confirme sa volonté de faire de l’expulsion des étrangers délinquants, une de ses priorités.

>> A lire aussi : Tunisie. Migration : le président Saïed rejette la proposition de l’UE

Charly Célinain