Jordan Bardella et le retour du GUD

 Jordan Bardella et le retour du GUD

THOMAS SAMSON / AFP

La nouvelle présidence du RN donnerait-elle des ailes aux militants racistes ? Fort probable au vu de la réactivation des comptes du GUD sur les réseaux sociaux.

 

« GUD is back », ont posté les membres de ce syndicat d’extrême droite, il y a quelques jours. Le Groupe union défense est donc de retour alors qu’il était plutôt en retrait ces dernières années, laissant place à des milices moins actives, telles que « Bastion social » ou « Zouaves Paris ».

Visages cachés et croix celtique

Le post diffusé sur les réseaux sociaux est accompagné d’une photo, plus que parlante. On y voit une trentaine d’hommes habillés en noir, dissimulant leurs visages et arborant une banderole qui rend hommage à des militants du parti néonazi grec Aube dorée, tués en 2013. Sur le cliché, on voit également une croix celtique, symbole du néofascisme, ainsi que l’emblème du GUD : un rat. Les « Gudards » sont surnommés les « rats noirs ».

Re-radicalisation

La réapparition du GUD est nécessairement liée à la nomination de Jordan Bardella à la tête du Rassemblement national. La victoire de l’eurodéputé est aussi celle de ce réseau d’anciens militants radicaux. En seulement quelques jours, sa prise de pouvoir a été marquée par deux affaires. D’abord le départ de deux poids lourds de la formation d’extrême droite. 

Steeve Briois, maire d’Hénin-Beaumont et Bruno Bilde, député du Pas-de-Calais, ont été exclus de la nouvelle composition des instances dirigeantes du parti. Tous deux y voient une « purge » et ont dénoncé un risque de « re-radicalisation » du RN.

L’autre affaire qui a secoué le parti à la flamme concerne les propos d’un député au sein de l’hémicycle. Grégoire de Fournas a crié « qu’il retourne en Afrique » en pleine intervention du député LFI noir Carlos Martens Bilongo qui portait sur les bateaux de migrants. 

Chloé Juhel