La rafle du Vel d’Hiv, il y a 80 ans

 La rafle du Vel d’Hiv, il y a 80 ans

Un wagon ayant servi à la déportation est exposé, le 05 octobre 2001, face au bâtiment de la Cité de la Muette à Drancy où furent internés plusieurs milliers de juifs entre 1941 et 1944. Suite à la rafle du XIème arrondissement, le 20 août 1941, la cité devint un camp d’internement où 4232 juifs furent enfermés. Après la « Rafle du Vel’ d’Hiv », en juillet 1942, 4992 juifs seront internés à Drancy. Pendant trois ans, le camp de Drancy servira de lieu principal de départ vers les camps d’extermination nazis. FREDERICK FLORIN / AFP

Rafle du Vel d’hiv. C’est le symbole de la déportation des Juifs sous l’occupation. Seuls 811 Juifs déportés lors de cette rafle reviendront.

 

La France s’apprête à commémorer les 80 ans de la rafle du Vel d’hiv. Une page noire de l’histoire française : près de 13 000 Juifs sont arrêtés par la police parisienne les 16 et 17 juillet 1942.

8 000 d’entre eux ont enfermés dans l’enceinte sportive du Vélodrome d’hiver, où ils ont ensuite été progressivement déportés dans les camps de Drancy, de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande.

Il s’agit de la plus grande rafle de Juifs d’Europe de l’Ouest. Elle représente, à elle seule, plus du quart des 42 000 Juifs déportés de France en 1942.

Assumer sa responsabilité

Cet événement sera commémoré dimanche par le président Emmanuel Macron sur le site de l’ancienne gare de Pithiviers. Historiquement, la France a mis du temps à reconnaître et assumer sa responsabilité. Il aura fallu attendre l’arrivée du socialiste François Mitterrand au pouvoir pour faire évoluer les mentalités.

« Crime commis en France »

En 1993, il instaure une « journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l’autorité de fait dite « gouvernement de l’État français » (1940-1944) ».

Cette commémoration est fixée à la date anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv. Puis, pour la première fois au plus haut sommet de l’État, un président, Jacques Chirac, reconnaît la responsabilité de la France dans les déportations de Juifs.

En juillet 2012, le président François Hollande va plus loin : « la vérité, c’est que ce crime fut commis en France, par la France ».

Plaidoyer contre l’antisémitisme et le racisme

En juillet 2017, Emmanuel Macron, nouvellement élu président, réaffirme, pour le 75e anniversaire de la rafle, la responsabilité de la France et prononce un plaidoyer contre l’antisémitisme et le racisme, en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

 

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Chloé Juhel