Les actrices du changement
Un petit nombre de citoyennes volontaires et réfléchies peuvent changer le monde ; dans la réalité c’est même ainsi que cela se passe. Parmi, elles, Souad Boudjella, Insaff El-Hassini, Zoulikha Tahar, Mouna Magueri et Samia Tamansourt, que nous avons choisi de vous présenter.
Des “colibiris” au féminin
Chacune de ces femmes œuvre à sa manière pour réparer une injustice, combler un vide, redonner confiance. L’une combat le harcèlement de rue, l’autre organise des stages pour que les femmes sachent changer leurs pneus.
Elles sont les petits colibris de la légende amérindienne popularisée par Pierre Rabhi: “Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : ‘Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu !’ Et le colibri lui répondit : ‘Je le sais, mais je fais ma part…”
En ces temps obscurs, nous avons besoin de cette bienveillance, de cette sororité. Partout les droits des femmes sont bafoués. Y compris en France. Si vous faites partie de ceux qui pensent que la Patrie des droits de l’Homme n’a guère de leçon à recevoir en matière de droits des femmes, détrompez-vous. A l’heure où nous bouclons, déjà vingt femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint depuis ce 1er janvier selon le groupe Féminicides par compagnons ou ex. Depuis trois ans, ses membres se relaient chaque jour pour recenser ces actes contre les femmes rapportés par la presse afin que ces victimes “ne restent pas invisibles”.