La Tbourida inscrite au Patrimoine immatériel de l’Unesco : Une chevauchée fantastique

 La Tbourida inscrite au Patrimoine immatériel de l’Unesco : Une chevauchée fantastique

La transmission de la Tbourida représente un réel enjeu pour la sauvegarde du patrimoine culturel marocain

La Tbourida, également appelée Fantasia, est un élément constitutif du patrimoine culturel immatériel du du Maroc.

 

La Délégation Permanente du Maroc auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, représentée par l’ ambassadeur Samir Addahre, se félicite de cette inscription qui constitue ; «une reconnaissance internationale d’un héritage civilisationnel arabo-amazigh unique au monde et auquel les Marocains sont très attachés ».

Cette pratique établit une relation forte entre l’homme et son cheval et comprend un répertoire riche de chansons traditionnelles, a souligné le diplomate marocain, ajoutant qu’afin de protéger son patrimoine immatériel, « le Maroc a inscrit dans sa propre Constitution, le respect et la sauvegarde de sa diversité culturelle, amazighe, hassanie, arabe, africaine et juive, grâce à l’engagement louable du Roi Mohammed VI ».

Art équestre traditionnel et ancestral

Également appelée Fantasia, la Tbourida est un élément constitutif du patrimoine culturel immatériel du Royaume du Maroc, aussi bien sous les angles des traditions et expressions orales, des arts du spectacle, des pratiques sociales, des rituels et événements festifs, que des savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel. Elle fait partie intégrante de l’identité culturelle et de la mémoire collective du Royaume, de ses régions et de ses différentes communautés.

Cette inscription est la reconnaissance donc des fonctions sociales et des significations culturelles de cet art équestre traditionnel et ancestral, transmis de génération en génération.

Depuis son apparition établie par les historiens au 15ème siècle, la Tbourida participe fortement au sentiment d’identité des Marocains.  Sa transmission représente un réel enjeu pour la sauvegarde du patrimoine arabo-amazigh. Or, jusqu’à la fin des années 1990, cette tradition et sa pratique étaient en déperdition, notamment du fait de l’exode rural.

Son inscription récente sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco représente donc une reconnaissance de plus du savoir-faire des détenteurs de cette tradition. Et contribuera sans doute à sauvegarder et enrichir la diversité culturelle du Maroc.

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Mishka Gharbi