Leila Benali au secours de la biodiversité

 Leila Benali au secours de la biodiversité

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable Leila Benali à l’ouverture de la conférence sur le thème « De l’accord à l’action: mutualiser les moyens et actions pour garantir la mise en œuvre du nouveau Cadre mondial à l’échelle nationale », tenue à Rabat, le 22 mai 2023. Crédit photo : MTEDDMAROC

La biodiversité, c’est son dada. La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable ne rate aucune occasion pour rappeler l’urgence de mettre un terme à la perte de la biodiversité et de prendre des mesures concrètes pour arrêter le processus négatif avant de l’inverser.

Leila Benali, qui présidait l’ouverture de la conférence sur le thème « De l’accord à l’action: mutualiser les moyens et actions pour garantir la mise en œuvre du nouveau Cadre mondial à l’échelle nationale », tenue à Rabat à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la biodiversité, a précisé qu’il fallait collaborer ensemble pour traduire les engagements en actions censées traduire ces efforts en résultats tangibles.

Une conférence qui a été organisée par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, avec l’appui du Programme de Partenariat de l’action en faveur de l’économie verte (PAGE) et du projet « Coopération régionale pour de nouveaux indicateurs de comptabilité écosystémiques en Afrique » (COPERNICEA).

Rappelant le nouveau cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal devant guider l’action mondiale pour la nature jusqu’à 2030, la ministre a noté que sur le plan national, 23 objectifs ont été déclinés en objectifs nationaux de préparer la mise à jour de la stratégie et du plan d’actions nationaux pour la biodiversité, avec un soutien financier et technique du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Mme Benali a tenu à assurer que le Maroc, dans le cadre de sa présidence de la 6ème Assemblée des Nations unies pour l’Environnement (UNEA-6), affiche pour ambition de mettre un terme à la pollution plastique et de promouvoir des solutions basées sur la nature afin de soutenir le développement durable, tout en appelant à revigorer le multilatéralisme pour surmonter les multiples crises et la biodiversité, l’une des premières victimes de ces multiples crises.

Elle a, dans ce cadre, mis en exergue l’importance de la transparence, de la fiabilité des données, de la gouvernance et de la coordination pour mener des actions unilatérales, bilatérales et multilatérales de manière cohérente et éclairée, citant, à ce titre, la mise en place par le Maroc de la commission nationale sur le climat et la biodiversité comme outil de coordination et de bonne gouvernance.

La ministre a également mis en avant les progrès réalisés par le Maroc dans le domaine de la préservation de la biodiversité, notamment en matière de paiement pour services écosystémiques et des mécanismes de compensation, ainsi que du système de partage des bénéfices suite à la récente ratification du Protocole de Nagoya.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, le Protocole de Nagoya est un accord qui complète la Convention sur la diversité biologique, dont l’un des principaux objectifs concerne le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.

Il s’agit ainsi de partager les avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques d’une manière juste et équitable, notamment grâce à un accès approprié aux ressources génétiques et à un transfert approprié des technologies pertinentes, compte tenu de tous les droits sur ces ressources et technologies et grâce à un financement adéquat, contribuant ainsi à la conservation de la diversité biologique et à l’utilisation durable de ses éléments constitutifs.

 

Said Tanjaoui