Les découvertes arabo-musulmanes dans l’histoire de la médecine

 Les découvertes arabo-musulmanes dans l’histoire de la médecine

Globules rouges

Le Covid-19 a mis sous les feux des projecteurs la médecine et les médecins. Dans tous les pays du monde touchés par la pandémie, le Ministre de la Santé devient la figure centrale des gouvernements. Les chefs d’Etat se sont adossés sur des Comités scientifiques mobilisant des cohortes d’experts dans la virologie, les maladies infectieuses et l’épidémiologie. Il serait intéressant aujourd’hui de faire un retour en arrière sur l’histoire de la médecine, et notamment sur les découvertes arabo-musulmanes de l’âge médiéval.

Depuis l’apparition de l’être humain sur terre et pendant des millénaires, la médecine se cantonnait au domaine de la magie et de l’enseignement religieux. Des milliers d’années se sont écoulées pour passer du chamanisme à la médecine. Notre médecine moderne est liée à Hippocrate, donc aux alentours du 4ème, 5ème siècle avant JC. Hippocrate a rejeté toute référence au religieux et à la magie.

À la chute de l’empire roman, au Vème siècle, est née une médecine arabo-musulmane, inspirée d’Aristote, de la médecine de l’Arabie de l’époque du Prophète Mohammed, mais aussi de la médecine ayurvédique de l’Inde et de la médecine iranienne. Les découvertes arabo-musulmanes ont connu un développement remarquable et elles sont intrinsèquement liées à la naissance de la médecine moderne.

La première encyclopédie de médecine écrite en arabe et intitulée « Firdaous Al-Hikma », ou Paradis de la Sagesse, nous la devons à Ali Al Tabari en 860. Au début du 11ème siècle, Ibn Sina (Avicenne), philosophe et médecin perse, considéré comme le père de la médecine moderne et l’un des plus grands penseurs en médecine de l’histoire a achevé vers 1020 son « Canon de la médecine ».

Un autre grand nom de l’histoire de la médecine est Ibn Nafiss au 13ème siècle qui a écrit une encyclopédie extrêmement riche en 80 volumes, Achamil fil tib, « Le livre complet de la médecine », et bien d’autres encore…

Malika El Kettani