Seif Al-Islam réagit à la garde à vue de Nicolas Sarkozy

 Seif Al-Islam réagit à la garde à vue de Nicolas Sarkozy


Le fils de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi, Seif Al-Islam, a félicité la justice française pour ce qu'il appelle "l’arrestation" de l’ancien président. Il ajoute dans une déclaration recueillie par Africa News que cette arrestation « est quelque peu tardive », après sept années de conflit armé en Libye.


En campagne pour l’élection présidentielle dans son pays qui aura lieu a priori en septembre prochain, le quadragénaire renchérit : « J’ai moi-même donné les preuves solides sur cette affaire, cependant ni la justice française ni la justice internationale n’avaient daigné bouger à l’époque ». Une façon pour le candidat de relativiser les risques de poursuites qui pèsent contre lui-même via les instances internationales.


Mieux, Seif Al-Islam Kadhafi affirme même qu’il souhaite être entendu par la justice française, en tant que témoin, tout comme l’ancien directeur des services de renseignements, Abdallah Snoussi qui se tiendrait "à disposition" de la justice.


Dès le 16 mars courant, le fils Kadhafi qualifiait de "clown" Nicolas Sarkozy dans un entretien accordé à la châine d'info Euronews : « La première chose que l’on demande à ce clown, c’est de rendre l’argent au peuple libyen. »…


 


Vers un complexe et retentissant « Libye gate »


L’ancien président français a pour rappel été placé en garde à vue hier mardi 20 mars, suite à des soupçons concernant le financement illicite de sa campagne électorale en 2007, mais a pu passer la nuit chez lui. Une mesure d’exception qui fait débat aujourd’hui, les justiciables ordinaires ne jouissant pas généralement du droit de rentrer chez eux, alors que la garde à vue est techniquement toujours en vigueur.


Sarkozy a été convoqué dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre, spécialisée dans les crimes et délits financiers dont ceux commis par ce qui est communément appelé « la criminalité des cols blancs ». Sa garde à vue pourrait durer jusqu’à 48 heures. Jouissant du statut de député européen et d’ancien ministre, Brice Hortefeux était quant à lui entendu sous le régime de l’audition libre.


 


Seif Soudani


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Seif Soudani