Marine Le Pen en visite en Hongrie

 Marine Le Pen en visite en Hongrie

Marine Le Pen en conférence de presse au Conseil européen à Bruxelles, vendredi 22 octobre 2021. HATIM KAGHAT / BELGA MAG / BELGA VIA AFP

C’est une tentative pour reprendre du terrain à Eric Zemmour. La candidate du Rassemblement national Marine Le Pen se rend en Hongrie, où l’extrême droite est au pouvoir.

 

Marine Le Pen se rend à Budapest, en Hongrie demain, le 26 octobre, à la rencontre de Viktor Orban. Une rencontre, officiellement, pour tenter de faire avancer cette union des droites radicales au Parlement européen après la déclaration commune en juillet entre la candidate du RN et une quinzaine d’alliés en Europe, dont Viktor Orban.

Mais officieusement, difficile d’ignorer que le polémiste, et toujours pas candidat déclaré, Eric Zemmour a lui aussi rencontré le Premier ministre hongrois il y a un mois.

Conférence de presse commune

Eric Zemmour s’était en effet entretenu en privé avec Viktor Orban le 24 septembre dernier. Demain, Marine Le Pen aura droit à une conférence de presse commune avec l’eurosceptique Premier ministre hongrois, ce à quoi l’éditorialiste n’avait pas goûté.

La rencontre avec Eric Zemmour avait été organisée en marge d’une réunion de la droite conservatrice et identitaire, même cas de figure lorsque Marion Maréchal avait fait le déplacement jusqu’à Budapest.

Attaques contre la liberté de la presse

La Hongrie est devenue, depuis onze années, le laboratoire des droites identitaires. Cette « démocratie illibérale » est fermée aux réfugiés, a vu une sévère réforme de la Cour constitutionnelle, mais également une série d’attaques contre la liberté et la pluralité de la presse, et enfin un certain affaiblissement de l’indépendance de la justice.

Depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Viktor Orban, le pays attire des nationalistes d’Europe et des Etats-Unis.

Chantage inacceptable

Avec ce déplacement en Hongrie, Marine Le Pen poursuit ainsi une tournée internationale entamée vendredi dernier à Bruxelles où elle a rencontré le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. L’occasion pour la présidente du Rassemblement national de dénoncer « le chantage inacceptable » de la Commission européenne envers Varsovie.

 

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Chloé Juhel